lundi 26 avril 2021

Mais il y a toujours quelque chose qui m'échappe (4)


 
Voilà
ça me revient, 
les puces de la place des halles où fut achetée une belle étagère en fer forgé pour la nouvelle maison, le froid polaire et la neige un certain mois de février à Pornic, le chorizo pour accommoder le saumon, l'été au bord du golfe de Propriano, les porcelaines chinoises de la fondation Gulbenkian, un fish & chips le soir dans un restaurant de Londres, les nuits accablantes de chaleur à la résidence universitaire d'Avignon, l'expression "c'est délicieux" et "les papillons dans le ventre", le char à voile à saint Brévin, le bungalow au fond du jardin, la pose des livres dans les étagères de la bibliothèque, la visite du musée Caillebotte le jour de mon anniversaire, l'exposition Braque un premier Janvier au Grand Palais, Het Land Nod de FC Bergman, la Fontaine Wallace et la valise à roulettes, l'apparition si convaincante d'une femme déguisée en garçon, ce concert dans un temple protestant de la rue Saint Honoré, "La parisienne" chantée avec humour et conviction, la merveilleuse piscine de la maison de Villeneuve-les-Avignon, les concerts de musique classique aux Bouffes du Nord, les cheveux toujours ébouriffés, comment fut repeinte ma salle de bains, l'addiction à Downton Abbey, la fontaine de la place des fleurs, de sang froid les nuits blanches et les archives du rêve, les fruits exotiques sur la table de la cuisine, la promenade au bois de Meudon, le choix de l'épuisement plutôt que celui de la joie, ce rire sonore reconnaissable entre tous, les apéros sur la terrasse en fin de journée, la baignade au Gardon, la fondation Miro, Gaudi et la plage de Barcelone à la nuit tombante, la découverte du "glacial", "Elle et lui" de Leo Mac Carey qui n'aura jamais trouvé son moment, deux belles balades en vélo le long du canal, les grattages du dos, l'arbre étrange dans la cour, l'installation du nouveau plancher, la maison de l'armateur au Havre et le port de Honfleur, les deux petites tasses jaunes offertes sans raison particulière, une incroyable performance vocale de lalah Hathaway diffusée par l'autoradio sur une route de nuit, les regrets qui succèdent à l'incompréhension, attendre la marée haute, la découverte de la petite crique de nudistes, cette veste d'intérieur synthétique imitant la laine de mouton, mais il y a tant de choses qui m'échappent

10 commentaires:

  1. Pareille : tant de choses qui s'échappent... et le choix de l'épuisement. Mais est-ce un choix ?

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  2. Gaudi at nightfall--- an interesting thought.

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  3. si je devais faire un choix je retiendrais la fondation Miro, une révélation

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  4. The choices are always difficult, aren't they?!

    Thanks for being a part of 'My Corner of the World' this week!

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  5. ...a great collection of stuff in black and white.

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  6. Soft & fluffy and a bit creepy. Fascinating scene!

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  7. I find this image a bit disturbing. Like the world many, many years ago.

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