des gens penchés sur leur smartphones dans les lieux publics
des voix qui te parlent en trois langues dans le métro
des conversations téléphoniques privées qu'il te faut subir dans les lieux publics parce que les gens causent trop fort
des injonctions par mail envoyées par des organismes de crédit, des
voyagistesfatiguée du sentiment croissant de vulnérabilité de la conscience de plus en plus aigüe de sa propre finitude
d'apprendre que des amis tombent malades ou meurent
des déclarations vociférantes sur les réseaux sociaux
de la tête qui tourne et de l'épuisement dès le réveil
des déclarations vociférantes sur les réseaux sociaux
de la tête qui tourne et de l'épuisement dès le réveil
des fascistes qui, en France ont table ouverte au grand festin de
l'information
des pétitions pour ceci pour cela qui circulent sur les réseaux sociaux
Fatiguée des panneaux publicitaires électroniques
Fatiguée de de devoir remplir des formulaires informatiques, des doodles
Fatiguée des chroniques d'Aurélien Béranger sur France Culture
Fatiguée de devoir se réveiller tôt le matin
Fatiguée des tâches domestiques et répétitives
Fatiguée des revendications des récriminations sur les réseaux sociaux
Fatiguée de faire mes comptes
Fatiguée de mon banquier
Fartiguée du président
Fatiguée des escaliers des boîtes aux lettres des trousseaux de clés des codes et des mots de passe
Fatiguée des escaliers des boîtes aux lettres des trousseaux de clés des codes et des mots de passe
Fatiguée de l'éclairage trop terne de la maison, des courses et du ménage
Fatiguée des parlottes insipides à la radio
Fatiguée des douleurs des pilules des potions
Fatiguée de toujours respirer le même air voir les mêmes têtes
de mon incapacité à formuler un raisonnement cohérent
de l'effroi soudain ressenti parfois à la nuit tombante dans un un train de banlieue
de toutes ces conversations où il n'est question que
d'acheter et de vendre
fatiguée de tout cela
mais ça c'était avant,
avant ce grand silence sur la ville ce grand vide dans ma vie et cette attente qui n'en finit pas
shared with friday face off - art journal journey - art for fun friday
I have been home since 2003, but I have never felt more isolated than now.
RépondreSupprimerBest regards!
Ce serait plus facile si, tels des prisonniers, nous avions une date finale et pouvions barrer sur le calendrier les jours d'enfermement déjà passés.
RépondreSupprimerLes rayons du soleil, la lune si lumineuse nous aideront-ils aujourd'hui?
Nous vivons quelque chose qui semble irréel, qui ne va pas avec nous, mais c'est en train de se produire.
RépondreSupprimerDécès dans la solitude, dans un temps qui s'est arrêté.
Quand tout cela sera terminé, nous serons les mêmes. Moins, mais
les mêmes. Et chacun suivra sa propre voie.
Prenez soin de vous !
Santé et beauté.
Confined or not, we will not be safe until there is a vaccine. I am tired of most of the same things, by the way. Especially our orange clown and the people who enable him. Thanks for your nice words on my blog. Your image today is very evocative. Don't take changes, you have way too much life left.
RépondreSupprimerelle est donc fatiguée. et elle n'est pas la seule. lui se demande ce que sont les doodles. lui se demande qui est Aurélien Béranger, dont il trouve le nom presque aussi beau que celui d'Arnaud C. lui la trouve un peu fatiguée. lui ne se soucie guère du confinement et se préoccupe encore moins de sa fin. elle et lui se sont donnés rendez-vous à la terrasse d'un café ce soir où ils prendront l'apéritif. et puis ils s'en iront chacun de leur côté. ainsi la vie.
RépondreSupprimerAh ! Cette fatigue existentielle, chronique. Je la connais bien.
RépondreSupprimerSuch a powerful read and the art to go with it. Thank you for sharing with FFO and no matter what enjoy your weekend.
RépondreSupprimerSad -Christine cmlk79.blogdpot.com
RépondreSupprimerI'm sure I would have fairly long list of what I'm tired of.
RépondreSupprimerWow! Your image and words carry the weight of weariness of the world, Kwarkito. I usually try to blot all this out, because if I didn't, I couldn't get out of bed in the morning. Tomorrow is my birthday, and tonight Terry is taking me to my favorite and nearby Mexican restaurant to celebrate. Fortunately, a delicious margarita and interacting with the wonderful staff will lift the weariness that has descended on me while reading your post. The post WWII Western order has definitely evaporated and the peril of climate change is crushing. What to do? One step in front of the other with hope. Have a good week, my friend!
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