vendredi 1 avril 2016

L'Enseigne

 

Voilà,
Ce qui reste d'enfance, et dont on ne peut tout à fait se déprendre semble parfois s'insinuer dans les paysages. Une fenêtre toujours close et ses volets défraîchis, une enseigne désuète débusquée au hasard d'une promenade, ou bien encore tout un fouillis de jardin abandonné, une arrière-cour encombrée que les années ont transformée en débarras, l'ombre portée d'un arbre sur une façade décrépite ravivent les souvenirs de regards jetés en d'autres temps sur d'autres lieux. D'une multitude de menus détails que la mémoire a sédimentés, émerge alors une vie fantôme et inexprimée faites de toutes les choses perdues parce qu'inaccomplies : nos actes manqués, nos moments d'absence, nos vagabondages rêvés (Linked with the weekend in black and white)

7 commentaires:

  1. (Je crois que nous sommes de la même génération.) A lire ton si beau "photo-texte" - pardonne, je ne trouve pas à cette heure de meilleur mot pour dire ton entreprise, si vaste -, je me demande si nous sommes les derniers à ressentir le "resté disparu", si c'est resté un peu, si ça disparaît beaucoup, si ça va s'en aller pièce par pièce, si ce sera collectionné par quelques fous qui "n'auront pas connu" et préféreront cette autre époque à la leur, ou perdu puis soudain exhumé, à la mode avec autant d'argent que peu d'âme à la clé. J'ai la chance que ma fille de quinze ans soit folle de musiques que nous écoutions vraiment sans penser qu'elles seraient là quarante ans plus tard. Sans penser à quarante ans plus tard : à vingt ans, comme on a tout le temps, on n'a pas le temps. Pour la petite histoire, ce que tu exprimes ici je le ressens toujours au cœur de la France, un cœur perdu parmi la France, et avec la flemme de faire des photos : la Creuse.

    RépondreSupprimer
  2. Fine photo. I love the dark, twisted branches.

    RépondreSupprimer
  3. The dark, twisted trees provide a somber mood for the childhood memory of going to a barber shop. Must have been traumatic for a child to get a haircut.

    RépondreSupprimer
  4. yes, there is something terrifying about childhood, not everyone is so lucky to have the untroubled kind like the sentimental ones in the happy greeting cards....

    RépondreSupprimer
  5. The silhouette of trees is beautiful.

    Visiting from BLACK AND WHITE WEEKEND.

    FRANKLY MY DEAR

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.

Publications les plus consultėes cette année