c'est sympa la solitude parfois. Oui ça a de bons côtés, se coucher tôt, bouquiner au lit, écrire, traîner, regarder un film ou un documentaire chaudement calé entre deux oreillers. On se dit que c'est encore un luxe par ces temps tourmentés, qu'il faut en profiter, car le chaos et la folie gagnent peu à peu nos régions. Parfois pourtant une frayeur me traverse, la peur de mourir plus ou moins subitement d'un infarctus ou d'un AVC, (je me souviens d'un ami retrouvé comme ça chez lui un livre à la main – et ce n'était pas un très bon livre – cette image malgré les années continue de me hanter). Donc je pense à ça parce que, je me sens terriblement épuisé sans trop comprendre pourquoi et aussi parce que sur les réseaux sociaux il y a des gens qui envoient des trucs comme "que faire en cas d'AVC ". Donc même si on ne veut pas y penser eh bien les autres y pensent pour nous n'est-ce-pas ? Mais bon, même cette perspective a quelque chose de paisible à la lumière de certains témoignages qui sont rapportés. Celui de l'enfant syrien de treize ans enfermé dans une cage de Daech pendant 128 jours. Le jeune homme afghan de 17 ans dans le père choisit l'assassinat du frère aîné pour sauver la jeune sœur d'une violence sexuelle dictée par un bourreau taliban, l'homme de 21 ans enfui depuis huit ans qui se souvient à peine du nom de son village. Quelques unes de ces personnes qui vivent dans la boue à Calais et qu'au lieu de secourir on assaille de grenades lacrymogènes dans le pays où s'est écrit, il y a longtemps, la déclaration des droits de l'homme. Ce qui me choque, c'est cet acharnement contre le faibles pour masquer l'impuissance de nos dirigeants face aux organisations qui représentent un réel danger. C'est la pénalisation de ceux qui tentent de porter assistance aux démunis, c'est la démission morale et le cynisme de ceux qui furent élus sur des valeurs d'humanisme et de générosité. Et puis parfois, en guise de justification on entend des choses telles que, "oui mais si on les accueille aujourd'hui, demain en Europe nous serons les palestiniens du XXI ème siècle. Nos enfants nous reprocheront notre hospitalité, leurs territoires seront occupés et colonisés, et puis il y a déjà tellement peu d'argent pour résoudre tous nos problèmes actuels". Des figures cauchemardesques surgissent entre les pensées, je ne parviens pas à trouver le repos. Nos enfants auront de toute façon tant d'autres choses ã nous reprocher....
Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Publications les plus consultėes cette année
-
Voilà, mercredi dernier je suis passé par la rue Férou qui relie la place Saint Sulpice à la rue de Vaugirard. La nuit tombait paisiblem...
-
Voilà c'était un temps d'heures vides et vagabondes, les terreurs s’épanouissaient dans des tours obscures. En songe tu adorais...
-
Voilà en passant par la rue des Archives, il y a quelques jours m’est apparue cette façade d'un bar gay du marais. C'est très ...
-
Voilà, c'est une perspective étrange sur les hauteurs de la ville de Liège avec cet immeuble d'angle, rue Pierreuse, son Christ en f...
-
Voilà, " J’ai mal à la tête et à l’univers entier. Les douleurs physiques – plus nettement douleurs que les souffrances morales – ent...
-
Voilà, Karl Marx considérait que l’histoire se répète d’abord comme tragédie puis comme farce. Ce qui arrive aujourd'hui Outre-Atlanti...
-
Voilà, au milieu du dépotoir, la chose gisait là dans la boue, inerte, suintante, exhalant une odeur putride . Relents d'ammoniaq...
-
Voilà, "Ne pas tenter de comprendre ; ne pas analyser… se voir soi-même comme on voit la nature ; contempler ses émotions comme ...
-
Voilà, nous étions là ensemble, ma fille et moi, silencieux confiants, abandonnés à la contemplation de ce paysage offert. L a nuit tombait ...
-
Voilà, le ciel, on ne sait jamais ce qu'il contient de menaces, même quand il est beau. Aujourd’hui, je me suis souvenu de Venise, et j...
Not a happy picture--- but as always, a fascinating one.
RépondreSupprimerquand je vois ton sourire de flâneur, je ne peux
RépondreSupprimerpas t'imaginer broyer du noir !
je crois que nos enfants ne nous reprocheront rien
ils sauront... je leur fais confiance