mardi 15 mars 2016

De la suite dans les idées


Voilà, 
"Pas de technique, mais un imperturbable appétit", c'est Michaux qui écrivait ceci à propos de lui peut-être mais ça je n'en suis plus très sûr. Je reprends ça à mon compte. Et aussi, "de la suite dans les idées". Cette image je l'ai composée il y a plus de trente ans. Je l'ai réinterprétée il y a trois jours et à présent elle me plaît tout à fait. J'ai fait ça presque secrètement pendant des années. D'ailleurs des copains sont sont morts qui n'ont jamais su que je bricolais des images dans mon coin. C'est Thierry Flamand qui m'a encouragé. Si j'ai pu lui montrer, mes travaux d'alors c'est qu'il inspirait confiance. Thierry était un excellent illustrateur, un affichiste de talent, et il est devenu un décorateur de cinéma réputé. C'est le frère de Didier l'acteur et metteur en scène. Ils ont tous les deux eu un césar du cinéma à vingt ans d'écart : Didier pour le court métrage "La vis" et Thierry pour le décor du film "La belle et la bête" de Christophe Gans. Au début des années 80, donc, grâce aux encouragements de Thierry j'ai même fait un peu d'illustration pour la presse et l'édition. Jean-Baptiste Blom qui travaillait chez Delpire et ressemblait à Frank Alamo, m'a fait travailler pour le nouvel Obs. Annick Geille qui dirigeait Play-Boy France et qui choisissait elle même les illustrations, m'a pris un jour cinq images d'un coup, juste avant l'été et les vacances. Ça payait bien à l'époque. J'ai travaillé aussi pour les éditions du Seuil et fait quelques affiches à droite à gauche pour des compagnies de théâtre qui n'avaient pas beaucoup de sous. Mon rêve était de réaliser des pochettes de disques. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Ça n'a pas marché. Et puis je préférais jouer la comédie. C'est comme ça que j'ai longtemps, raisonnablement gagné ma vie. Ça m'arrive encore de le faire. Mais la vie en troupe, la vie en commun surtout avec des comédiens c'est vite chiant. Alors je faisais l'aller-retour. Au bout d'un certain temps j'avais besoin d'être seul et je m'enfermais pour faire des photomontages, des dessins des trucs à moi. Et puis quand j'en avais marre je me remettais dans le circuit pour être avec des gens et faire l'acteur. Je l'ai déjà écrit ça m'a aidé à tenir le coup à ne pas devenir fou, peut-être même à ne pas tuer. Oui c'est l'avantage de travailler seul, ça évite de devoir supporter les autres. Les autres souvent ne sont pas comme ceux dont j'ai cité le nom. la plupart du temps ils sont casse-couilles. Voilà c'est dit, je suis plutôt misanthrope.

2 commentaires:

  1. tu es un artiste vrai, un talent pour tout même pour la solitude créative !
    tu ne serais pas là si tu étais
    misanthrope ! je ne te crois pas.
    veux pas prendre le risque d'être c...c... alors ciao

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    1. Aucune raison de te ranger dans cette catégorie Marty 😉

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