dimanche 28 septembre 2014

Le Poème de Saramago


Voilà,
il y a ce poème de Saramago qui résonne étrangement
"Je découpe mon ombre sur le mur
je lui donne vie chaleur et mouvement,
deux couches de couleur et de souffrance,
Ce qu'il faut de faim, le son, la soif.

Je reste de côté à la voir répéter
Les gestes et les mots qui sont moi
Figure dédoublée et mélange
De vérité vêtue de mensonge

Sur la vie des autres se projette
Ce jeu à deux dimensions
Où rien ne se prouve par des raisons
Tel un arc bandé sans la flèche.

Une autre vie viendra qui m'absoudra
De la demi humanité qui perdure
Dans cette ombre privée d'épaisseur,
Dans l'épaisseur sans forme qui la résoudra"

2 commentaires:

  1. toute notre vie elle nous accompagne en silence

    RépondreSupprimer
  2. Cette semaine j'ai pensé à toi en lisant cette phrase de Saramago: "Las tres enfermedades del hombre actual son la incomunicación, la revolución tecnológica y su vida centrada en su triunfo personal." ...une "demi humanité" bien peu tentante.


    RépondreSupprimer

La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.

Publications les plus consultėes cette année