Voilà
en repassant un soir devant l'Old Navy Bd St Germain, me sont revenus les souvenirs de ces années lointaines où il m'arrivait d'aller chercher des cigarettes au milieu de la nuit, quand il n'y avait plus de tabac pour rouler. Je me suis rappelé de ces heures vagues faites de dérives solitaires où je me récitais à moi même des poèmes de Franck Venaille que je connaissais par cœur, de ces errances et de ces états incertains de cette sensation de naufrage qui m'envahissait parfois sur une banquette au fond du café. A l'époque il y avait Jean-Pierre, Laurence, Olivier les voyages en Angleterre les petites pyramides bleues et les monstres verts, les textes de Michaux, le fantôme d'Adamov et cette vague impression qui ne me lâchait pas : tout n'était qu'affaire de circonstances, et une vie de toute façon ça ne tenait pas à grand chose... Un mauvais trip, une distraction, un horaire qu'on change et l'affaire pouvait prendre une tout autre dimension.
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