Voilà
dans le livre VII de la République, Platon imagine, enchaînés dans une caverne souterraine où il leur est impossible de se mouvoir, des hommes qui, n'ayant jamais vu directement la lumière du jour, n'en connaissent que le faible éclat qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Comme ils tournent le dos à l'entrée de leur prison ils ne leur est possible d'apercevoir seulement que leurs ombres et celles, projetées, d'objets au loin derrière eux. Le monde où je vis, dans lequel je me déplace est tout à l'opposé. C'est un monde composé d'une multitude de surfaces lisses, de miroirs, de transparences où s'accumulent et se juxtaposent reflets illusions et déformations. Ces surimpressions soudaines mélangeant corps, objets et paysages dans un complexité où s'enchâssent différents points de vue et profondeurs de champs, aperçues l'espace d'un instant, rendent tangibles la sensation de vertige qui me saisit lors de mes vagabondages et me laisse parfois totalement désemparé.
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