Voilà,
c'est
le genre d'histoire que j'adore et qui s'accorde à la douceur de ce paysage. Je te la raconte comme si nous nous promenions côte à côte dans ce jardin. Philippe et Dominique m'avaient appris à Châteaudouble où l'on
écoutait souvent Vivaldi l'été, qu'avant la guerre il était méconnu. Ce n'est que dans le courant des années cinquante, qu'il a de nouveau accédé à la notoriété. Voici le récit et les raisons de la postérité tardive de Vivaldi dont la
Bibliothèque Universitaire de Turin possède la plus importante
collection de partitions autographes. L'histoire
de son acquisition est si insolite qu’on pourrait la croire tirée
d’un roman.
En
1926, le recteur d’un modeste collège voulut y entreprendre des travaux
de réparation. Pour financer
l’opération, il eut l'idée de vendre de vieux ouvrages de musique que possédait la
bibliothèque de son établissement. Afin de connaître le prix qu’il pourrait en
tirer, il soumit leur expertise au musicologue et directeur de la
Bibliothèque Universitaire de Turin.
Il s’avéra que, parmi les volumes de la collection, 14 rassemblaient
des partitions de Vivaldi, musicien alors peu connu du grand public. Il y
avait aussi des œuvres d’autres compositeurs. Soucieux de ne pas voir
disperser une collection aussi exceptionnelle, on trouva une solution
pour que la Bibliothèque de Turin s'en porte acquéreur. Après examen des
manuscrits vivaldiens, on découvrit que, selon toute évidence, ceux-ci
devaient vraisemblablement s'intégrer à une collection plus importante. Grâce à l’aide de
généalogistes, on identifia en 1930 le possesseur des autres ouvrages de
la collection initiale qui comptait 13 nouveaux volumes d’œuvres de
Vivaldi.
Les deux fonds ainsi rassemblés contenaient 30 cantates profanes, 42
pièces sacrées, 20 opéras, 307 pièces instrumentales et l’oratorio
Juditha triumphans, soit un total de 450 pièces dont la quasi-totalité
de la musique d’opéra.
Hélas, les musicologues ne purent exploiter rapidement cette découverte
exceptionnelle, car le directeur de la Bibliothèque de Turin, auquel
les droits d’étude et de publication avaient été expressément réservés,
était juif et comme tel, interdit d’activité par les lois raciales de
l’Italie fasciste. C’est donc seulement après la Seconde Guerre mondiale
que ce fantastique ensemble de manuscrits put enfin être exploité. (Linked with Tuesday's treasures)
I knew that he was "discovered" then-- The Four Seasons was a substantial "hit". I didn't know about the Jewish issue. That was especially interesting since Vivaldi was known as The Red Priest https://www.nativedsd.com/dsd-reviews/music-from-the-red-priest/
RépondreSupprimerMy favorite Vivaldi is the "Gloria".
et dire que c'était bien après sa disparition. c'est beau Vivaldi ! j'aime aussi Gloria
RépondreSupprimerJe suis friande aussi de ces histoires, merci.
RépondreSupprimerJ'écoute souvent ses compositions pour violoncelle.
Oh Vivaldi, that brings back memories, my grandfather loved this music.
RépondreSupprimer...listening to Vivaldi in a beautiful garden is a lovely thought!
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