Voilà,
on
peut imaginer qu'il leur est souvent arrivé, à ces deux là, de venir se
poser sur ce banc pour y lire, à la fois ensemble et séparés. Cette scène, saisie avant la diffusion des vaccins me touche parce que deux temporalités semblent s'y frotter. En effet, elle évoque à la fois un monde ancien — il deviennent rares aujourd'hui, les gens tenant entre leur mains autre chose qu'un smartphone —, en même temps qu'elle nous assigne à l'étrangeté de cette époque nouvelle où les masques chirurgicaux sont devenus les accessoires obligés de notre quotidien. Il y a un an pourtant, les voix officielles affirmaient avec conviction qu'il ne servaient à rien. Passons. Cette proximité entre deux corps au visage à moitié dissimulé montre aussi comment la force de l'habitude que je prête à ce qui me paraît comme un "vieux couple" s'accommode de l'injonction serinée sans cesse depuis des mois, à la radio, à la télévision, de se soumettre aux gestes barrières et à la distanciation sociale.
Linked with the weekend in black and white - weekend reflections
Nous avons chacun notre dose de résignation.
RépondreSupprimerI hope they survived. They both failed to pull their masks up to cover their noses. Oh well, obviously they shared the same air at home.
RépondreSupprimerYes, they seem to be a couple, and very comfortable with eachother. I cannot believe that masks are useless - I spent the last winter with no cold or flu for the first time that I can remember!
RépondreSupprimerLove the photo, with those reflections in the cars.
Quand les mots deviennent inutiles...
RépondreSupprimerA fine elderly couple keeping up on the news and enjoying simple pleasures. Your photo could have been us.
RépondreSupprimer...a sign of the times.
RépondreSupprimerOui, Un vieux couple assis sur un banc public. Cette photographie a des caractéristiques de la photographie humaniste. Superbe !
RépondreSupprimer"Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents" les vieux lisant sur les bancs publics, bancs publics, banc publics. Je rigole.
I'm glad that masks were never required where I live but if they were I would probably be like the man in the photo and not cover my nose. :-)
oui, comme Rob a dit - quand les mots deviennet inutile, ou bien: no comment. :(
RépondreSupprimerOn pense à la chanson "les vieux", de Jacques Brel. Il n'a pas l'air de faire chaud, on dirait qu'il y a un peu de vent. c'est peut-être leur seule façon de prendre l'air, les parcs etaient encore fermés, et de toute façon ils se tiennent chaud. Une photo qui semble dire aussi ces amours qui durent toute une vie. Très touchant.
RépondreSupprimer(et sous mon ciel bleu, moi , je rêve de pluie.. :)) )
Adapting to the circumstanes.
RépondreSupprimerGreat captured
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