"l'histoire est notre dernière illusion (...) ils sont venus, les salauds, effacer à coups d’obus, nous dire que tout simplement on n’existait pas. Alors, ils ont commencé par les oliviers, puis par les vergers, puis par les immeubles, puis toutes choses énumérées enfin disparues, pêle-mêle, ils ont jeté enfants, vieillards, et nouveaux mariés, morts ou à moitié morts, dans la fosse commune, et ont tout enfoui, et tout cela pour dire au monde des demi-vivants qu’on n’existait pas, qu’on n’avait jamais existé, et que donc, ainsi, ils avaient raison… de nous exterminer. Etel Adnan, in "Jenine" (2004).
Ce qui valait hier pour une région, vaut aujourd'hui pour d'autres. Otages d'enjeux qui les dépassent, ce sont les civils qui meurent, simplement parce qu'ils sont civils, et qu'ils ont le malheur de vivre là. L'histoire les réduira en chiffres, en nombre de victimes et rien ne subsistera d'eux. Pendant ce temps, ailleurs, la vie continue dans une sorte de crépuscule. Plus ou moins conscient mais toutefois impuissant on assiste à la débâcle généralisée du monde. On s'y contemple, on s'y admire, on essaie de trouver un peu de lumière ainsi que sa place sur la photo quand déjà nous ne sommes plus que des ombres qu'une grande nuit s'apprête à engloutir.
le monde est malade ! rien ne change,on est toujours au moyen âge
RépondreSupprimerc'est révoltant.... j'avoue que je ne sais quoi dire
ce sont les mots qui n'existent pas pour "ça" !
And on the hillside, the ones in charge say, "God wills it!" As you say, let's try to make our contributions of light, mon ami.
RépondreSupprimerAvoir la malheur de vivre là...
RépondreSupprimerMerci pour cette photo, qui, oui, apporte un rayon du lumière, si ténu soit-il.
Como muy bien dices nadie estamos a salvo de la ignominia y sin embargo somos expertos en mirar al otro lad.
RépondreSupprimerUn abrazo