samedi 6 août 2016

Autoportrait dans la vitre


Voilà,
C'était il y a un an comme le temps passe. J'avais eu envie de faire un autoportrait, un selfie comme on dit aujourd'hui. J'étais en train de bidouiller quelques images et de nouveau, comme cela m'était arrivé à la fin du mois précédent, une terrible crise d'angoisse m'avait saisi. Sans doute le programme diffusé par la télévision y était-il pour quelque chose. Ce documentaire sur Hiroshima, soixante-dix ans après, expliquant l'enchaînement des événements et où se croisaient nombre de témoignages était vraiment flippant. Il mettait en évidence combien le commun des mortels a finalement peu de marge de manœuvre dans la maîtrise de son propre destin et combien les peuples ne sont que des otages et qu'ils comptent pour peu aux yeux des dirigeants – selon les époques banquiers militaires industriels de l'armement, oligarques de tous poils. Il m'avait alors semblé qu'il en était de même aujourd'hui. Un an donc a passé entre cet aujourd'hui d'alors et celui de maintenant, avec tous les ėvénements que l'on sait. D'année en année la situation me semble de plus en plus menaçante et incertaine. Il faut faire comme si de rien n'était. Programmer des projets pour l'année qui vient, remplir son agenda et faire encore semblant de croire que ce n'est ni la guerre ni la crise. À chaque attentat il y a des gens qui disent qu'il va falloir beaucoup s'aimer, se prendre dans les bras, se parler et bla-bla-bla. Mais cela n'est jamais comme cela que cela se passe bien sûr.

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