mercredi 24 juillet 2019

Panorama


Voilà,
une photo prise en un temps où si l'on ne parlait pas de changement climatique dans les médias, même si des chercheurs avaient néanmoins déjà pris la mesure des dangers qui nous guettent aujourd'hui. Pour le commun des mortels, l'avenir semblait-il moins chargé de menaces, ou bien les angoisses d'alors se sont elles dissipées dans l'oubli du temps passé ? Il y a quarante ans, lorsqu'on manifestait contre la pollution des voitures (je me souviens du slogan "les autos ça pue ça pollue et ça rend con") ou qu'on citait René Dumont ou Pierre Fournier qui écrivait dans Charlie hebdo et avait créé le premier journal écologique "La gueule ouverte" (sous-titré le journal qui annonce la fin du monde) on passait pour des doux dingues et on avait droit au "vous voulez revenir à l'âge de pierre ?". Cette époque était très tourmentée tout de même : génocide au Cambodge, boat-people vietnamiens, guerre froide, risque de conflit nucléaire, tensions au moyen-orient, terrorisme international, brigades rouges en Italie, dictatures sanglantes en Amérique du Sud, guerre civile en Irlande, famines au Bengladesh et j'en oublie certainement... 
Mais la planète nous paraissait encore une orange bleue. Et nous étions autrement informés de ce qui se passait dans le reste du monde. Cela ne nous parvenait pas de façon aussi massive et constante.  Me revient soudain en mémoire, le sujet de dissertation que j'avais eu à traiter pour mon brevet d'études primaires : "s'informer est notre premier devoir"
La lecture des blogs des uns et des autres, l'été dernier a donné une perception différente de l'état de la planète. Untel en Rhodésie, racontait qu'après des pluies diluviennes avec des grêlons gros comme des balles de tennis, des maison vieilles de 200 ans avaient été détruites, et que maintenant c'était la sécheresse, Amy depuis la Nouvelle-Zélande exposait des photos de champs inondés, Orvokki depuis la Finlande expliquait qu'il faisait 30° en Laponie alors que d'ordinaire il en faisait dix de moins à la même époque, à Chicago il faisait chaud et très humide. Pareil à Montréal. En Tunisie des inondations ont dévasté certaines régions pendant le mois d'Aout. Et puis l'hiver est venu, féroce en Amérique du Nord, pendant qu'aux antipodes des inondations phénoménales noyaient le Nord est de l'Australie. Depuis l'été 2018, il ne se passe plus un jour, sans qu'on évoque un événement relatif au trouble climatique. Sans doute autant parce que cela fait vendre que par une réelle prise de conscience. Mais quoiqu'il en soit au mois de mai 2019, il a fait 30° sur le cercle polaire, en France des départements  étaient déjà en alerte sécheresse alors que l'été n'avait pas vraiment commencé. En Juin dernier, des incendies ravagaient la Colombie britannique au Canada, et l'on se rappelle que ah oui, il y a eu l'année dernière ds feux de forêts gigantesques en Californie et en Suède pendant l'été. En Inde, il a fait, à la même èpoque dans certaines régions jusqu'à 50°C. Comme il faisait un temps pourri ici à Paris en juin, où il ne cessait de pleuvoir (mais paraît-il le temps était aussi pourri en Floride) les climato-sceptiques voyaient là une preuve de l'absence de réchauffement. D'ailleurs le journal "Valeurs actuelles" a sorti un numéro spécial titrant "le catastrophisme écologique est devenu une religion ", et hier encore la jeune Greta Thunberg qui fait part des inquiétudes de sa génération á été accueillie avec beaucoup de condescendance par des députés français de droite qui ont raillé son jeune âge, alors que les mêmes vouent un culte un peu ridicule à Jeanne d'Arc. 
Pourtant ces derniers jours des records de température ont été battus dans certaines villes de France. Et une sécheresse alarmante touche notre pays.

Beaucoup parlent d'un effondrement imminent de la civilisation thermo-industrielle. Certains évoquent un chaos qui précèderait l'extinction massive ou du moins une réduction considérable de l'humanité, pendant que d'autres qui croient au progrès des sciences, et à la capacité d'adaptation de l'homme pensent qu'il n'en sera rien. Pourtant une population de près de 8 milliards de personnes, des températures jamais atteintes et qui ne cessent d’augmenter, voilà qui constitue aujourd’hui une situation unique, sans équivalent historique précis. Cela impliquerait que toutes les terriens travaillent et collaborent comme jamais auparavant pour éviter que les catastrophes ne se produisent. Mais au lieu de cela chacun préserve ses intérêts particuliers.
Des scientifiques estiment que les émissions de CO2 et de gaz à effets de serre culmineront en 2030, bien qu’elles soient réduites. Cependant, les réactions au cycle du carbone et l’utilisation continue des combustibles fossiles entraîneraient une augmentation de la température de 3 °C d’ici 2050. Nombre de climatologues s’accordent à penser que nous aurons, à cette date, atteint le point de basculement concernant les glaciers du Groenland et de l’Antarctique occidental, bien avant que les seuils de réchauffement global de 2 °C et du pergélisol de 2.5 °C ne soient atteints. Peu de temps après, 55% de la population mondiale sera soumise à plus de 20 jours de chaleur létale par an. L’Amérique du Nord et l’Europe pourraient souffrir de phénomènes météorologiques extrêmes, notamment d’incendies de forêt fréquents, d’intenses sécheresses et de vagues de chaleur. Les moussons en Chine risqueraient d'être perturbées, les grands fleuves d’Asie s’assècheraient et les précipitations en Amérique centrale seraient réduites de moitié. L’humanité atteindrait alors le stade de catastrophe planétaire. Les conditions de chaleur mortelles en Afrique de l’Ouest persisteraient plus de 100 jours par an et les pays les plus pauvres seraient incapables de fournir suffisamment d’environnements artificiellement refroidis pour que leurs populations persistent. En outre la production alimentaire serait gravement affectée et insuffisante pour nourrir la population mondiale. 
En dépit de toutes ces prévisions alarmistes et de tous les signes avant-coureurs qui apparaissent, on préfère nier les faits et se voiler la face en espérant un improbable miracle  (linked with the weekend in black and white

16 commentaires:

  1. Bella foto e interessanti considerazioni.

    RépondreSupprimer
  2. So many people with their heads buried in the sand....

    RépondreSupprimer
  3. Pour résumer, je dirais simplement que ceux qui roulent en voiture ferment les fenêtres et branchent la clim !

    RépondreSupprimer
  4. Ce peut être sur un banc, comme celui que tu as photographié et que tu nous montres ici, que l'on peut s'asseoir et mettre noir sur blanc ce que la marche jusqu'à ce panorama nous aide à penser et repenser l'état de notre monde. Et l'on se demande s'il nous reste encore des raisons d'espérer.

    RépondreSupprimer
  5. Je retiens aussi, en sourient, cette allusion au culte à Jeanne d'Arc qui est difficile à comprendre pour un non-français:-))
    Il en faudrait des miracles pour nous sauver...j'espère que tu n'as pas fondu hier.

    RépondreSupprimer
  6. A beautiful scene, yet the bench appears unused. Such a shame.

    RépondreSupprimer
  7. I guess that would take some time and effort to get up there, but having achieved that, what a pleasure would be to sit, contemplate, enjoy n wonder...

    RépondreSupprimer
  8. hm, not sure what this is about. Is that a bench?

    RépondreSupprimer
  9. Is this a bench that's almost taken over by grass? Nice shot.

    My Black and White Weekend

    RépondreSupprimer
  10. Ma réaction immédiate: mon dieu, comment ont'ils fait pour transporter ça là-haut?

    RépondreSupprimer
  11. I would like to rest on the bench.
    Great mountain view

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.

Publications les plus consultėes cette année