Voilà,
ce titre emprunté à celui d'un morceau de Chilly Gonzales que je viens d'entendre pour la première fois ce matin à la radio résonne étrangement en ce premier jour d'Août. Je ne sais plus trop que montrer ou écrire, qui ne soit trop triste ou mélancolique, trop vindicatif, amer, ou récriminant.
Les nouvelles de certains proches me désolent, faites de deuils et de maladies. Amélia Frank vient de quitter ce monde et la lecture du dernier billet de son blog me tire les larmes des yeux. Des acteurs qui furent autrefois des camarades de travail ou de beuverie disparaissent au cœur de l'été. On se sent très vulnérable.
Celles de l'actualité française me révoltent, avec ces individus louches dans la proximité du président, qui à leurs heures perdues tabassent des manifestants sans qu'ils ne soient poursuivis, et surtout sans que cela soit considéré comme grave par celui qui tout de même est légalement le premier magistrat de la nation. Cela en dit long sur la dérive antidémocratique de ce pays.
Enfin ce qui relève de l'actualité mondiale m'accable, autant que cette chaleur qui pèse sur l'hémisphère nord où dit-on, en bon nombre d'endroits des records sont d'ores et déjà battus.
Alors que faire ? (Oui je sais Lénine se posait déjà la question). Je n'ai plus la force de m'insurger. Pas même par écrit. Cela ne sert à rien. Je crois de toute façon en si peu de choses. Tout au plus qu'il est possible de partager amour et amitié dans le cercle de ses proches.
Il est difficile aujourd'hui d'échapper aux bruits du monde. Je n'écoute déjà plus les radios qui parlent trop. Celle que j'écoute ne parle que de musique on peut y entendre des phrases comme celle-ci "parmi toutes les mazurkas de Chopin celle en la bémol majeur opus 41 numéro 4 est peut-être ma préférée. elle commence toute nue en retrait par une bagatelle de la main droite avant que la main gauche ne vienne subvenir à l'harmonie, puis elle s'enhardit petit à petit avant de se muer en fête dansante" (Julien Hanck). Et ma foi, n'est-ce pas plus digne d'intérêt que tant d'inepties qui nous sont débitées par ailleurs. Il faudrait se déconnecter, se forcer à ne pas tout savoir des horreurs du monde.
Une image et quelques mots suffiraient peut-être bien assez. Celle qui illustre ce billet rappelle mon goût pour les corps à moitié cachés, comme je l'ai ici souvent évoqué.
Désespérément lucide.
RépondreSupprimerMusique et demi ton vont bien ensemble et pas qu'au cœur de l'été. Déconnectée je suis et souvent j'en éprouve une sourde culpabilité qu'y faire... sinon entre deux mots choisir le moindre.
RépondreSupprimerComo no sintonizar con tus pensamientos, cuando la vida es una duda constante, agosto, septiembre, octubre...,agosto. ¿Estamos vivos o no? ¿Acaso el echo de respirar ya significa que estamos vivos? Dudas.
RépondreSupprimerUn abrazo, amigo