"On ne peut pas s'empêcher de mourir, c'est comme ça la vie"
dit un petit enfant autrefois interviewé par Marguerite Duras
Daniel Isoppo qui aimait bien Duras était avec les années devenu un vieil enfant. Ces dernières années, Alain Cavalier a réalisé un portrait filmé de Daniel qui tout au long de sa carrière a aussi participé à une multitude de films car il avait ce qu'on appelle "un physique". Il s'est détaché de ce monde hier, ce monde où la lecture d'une carte de restaurant le laissait souvent perplexe. Il lui arrivait de beaucoup réfléchir avant de se décider.
Nous nous étions rencontrés à la fin des années 70 lorsque nous avions partagé (avec tant
d'autres) le plateau de ce merveilleux spectacle "Prends bien garde aux
zeppelins" de Didier Flamand, où il jouait un inoubliable garçon de café
à l'immobilité hypnotique. J'avais fait quelques voice-over sur ses
documentaires si singuliers, comme lui. Il m'avait aussi mis en scène dans une
de ses pièces aux Rencontres de la Cartoucherie en 1997 et j'en avais fait autant avec lui sur deux pièces que j'avais écrites à l'occasion de cette même manifestation
en 1998 et 1999. Il y était formidable. Daniel était parfois bizarre
et surprenant mais terriblement attachant. L'enfance ne l'avait jamais
tout à fait quitté et cela se voyait quand il souriait. C'était un être à
part. Auteur, acteur, cinéaste. il avait beaucoup d'humour et de
sensibilité. Je me souviens d'un documentaire de 26 mn tout à fait étonnant qu'il a réalisé pour la télévision sur
l'histoire d'amour de ses parents : "Madame veuve Isoppo".
Cela me rappelle mon fils de 7 ans me faisant remarquer : "on ne peut pas être malheureux ?"...
RépondreSupprimerOui terriblement attachant avec cet air d’etre En questionnement continu.
RépondreSupprimerJe t’embrasse Arnaud.
Beau portrait tendre et affectueux...
RépondreSupprimerUn vieil enfant fort attachant dans cet hommage simple et rempli de tendresse.
RépondreSupprimerUN besito.