mardi 8 août 2017

Dormir pour oublier (24)


Voilà, 
cette photo a été prise en juillet 2015 à Paris, je ne sais plus dans quelle rue. Au fond quelle importance. J'aurais pu tout aussi bien la prendre hier et elle sera toujours d'actualité dans un an et cela dans n'importe quel arrondissement parisien. Bien sûr elle ne sera pas tout à fait semblable, mais ce sera quand même toujours du pareil au même. Cela fait désormais partie du paysage urbain au même titre que les murs peints au pochoir. Le nombre de gens abandonnés dans la rue ne cesse de croître et cette population de se diversifier. Bien sûr il y a les clochards, mais aussi les SDF qui exercent des petits boulots et ne peuvent se loger, les réfugiés qui ont fui des pays en guerre ou économiquement sous-développés pour échouer ici, les gens qu'un accident de la vie jette dans la misère. Hier, j'ai même vu un jeune homme dans la rue avec un carton "je suis étudiant sans bourse et sans logement mais je ne lâcherai rien" et un un autre rue de Rennes avec un panneau "j'ai 57 ans, je n'ai aucune allocation faites un geste". Voilà, je me sens plus proche de ces gens-là que de mes amis qui laissent des photos de vacances sur facebook. Je veux dire par là, que, alors que plein de projets de boulots pour la rentrée se cassent la gueule les uns après les autres, la probabilité pour moi de finir sur un matelas est plus grande que de me vautrer sur une plage. 

2 commentaires:

  1. Je suis occupée à lire Vernon Subutex; la rue à Paris, ses horreurs et ses filons, ses coups de beigne et la solidarité. À te lire, rien n'est inventé...seule une révolution peut changer ça, je crois.

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  2. Although we have a lot of refugees, fortunately they do not have to sleep in the streets - yet.

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