dimanche 20 août 2017

Boudjema


Voilà 
un jour de l'été dernier au mois d'août, j'ai reçu un message de mon agent m'expliquant que quelqu'un essayait de se mettre en relation avec moi. Boudjema avait laissé son téléphone. Je l'ai rappelé et nous nous sommes vus à la terrasse d'un café. Cela faisait plus de 30 ans que nous étions aperçus. J'avais fait sa connaissance en juin1983 lorsque j'étais retourné en Algérie, et quelques semaines plus tard il était passé à Paris où je l'avais hébergé avant qu'il n'aille retrouver un oncle dans la région de Metz. Et maintenant il était là avec sa femme à la terrasse du Maine Café. Nous avons parlé de nos vies, de ce que nous étions devenus de part et d'autre de la Méditerranée. On a un peu évoqué la guerre civile en Algérie dans les années 90, nos enfants aussi, nos métiers. Lui s'est investi dans la défense et l'étude de la langue et de la culture berbère. J'étais heureux de l'entendre me parler avec passion de son travail, et de celui de son épouse que je ne connaissais pas et qui est orthodontiste. J'ai trouvé qu'ils allaient bien ensemble. Il me semble qu'ils sont en quelque sorte des gens installés dans la société algérienne. Mais peut-être que je me trompe. Regardant cette photo, je repense aussi à l'appartement de la rue des Jonquilles. j'aimais bien le liséré noir que j'avais peint sur tous les angles. Je reconnais quelques uns de mes collages dans la bibliothèque. J'avais alors peu de possession, et sans doute encore bien des illusions. Et Boudjema plus de cheveux qu'il ne lui en reste.

2 commentaires:

  1. I confess to some confusion here--- but I must tell you that your reflective black and white picture on Instagram is drop dead gorgeous!

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  2. Parfois les amitiés traversent les temps et espaces. J'aime cette histoire d'une amitié retrouvée..

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