Voilà,
Éric Doye
a disparu au cœur de l'été, un 31 Juillet 1996. Je ne ne l'ai pas su
immédiatement. Je venais de terminer un spectacle éprouvant mais ô
combien stimulant au théâtre municipal d'Avignon, lors du festival, une "Cerisaie" de Tchekhov montée
par des metteurs en scènes bulgares. J'avais 80 dates en vue pour la
saison suivante, l'horizon était dégagé, alors je me suis retranché du cocotier de l'espèce
théâtrale avec mon amoureuse et on a filé loin du téléphone et de la profession. C'était plus facile à l'époque. Je n'ai appris la nouvelle
que bien plus tard.
Cette photo d'Éric est plus
lointaine. C'est une photo analogique prise en février 1987 à
Montpellier dans la maison de ses parents absents. Il nous avait
hébergé, Etienne Pommeret, Philippe Faure et moi, pour cette date de la
tournée de Cymbeline de Shakespeare mis en scène par Gilbert Rouvière. Ce matin là,
nous avions envisagé une petite virée dans les alentours avec la voiture de ses parents. Sylvie Laporte s'est jointe à nous. Voilà c'est le matin, on s'est
réveillé peu de temps auparavant. Je me souviens très bien de cette
journée, nous sommes allés à Saint Guilhem du désert. j'ai des photos de
cette journée. On avait prévu de rentrer directement à Grammont, au
théâtre des 13 vents où nous devions jouer.. Seulement la seule route
pour Grammont été embouteillée, parce que ce soir là, il y avait un peu
plus loin au Zénith local, un concert du chanteur Serge Lama. On n'avançait pas
sur la route, on était un peu nerveux, on commençait à estimer la
recette à rembourser. Et puis on s'est dit qu'il devait y avoir aussi
des spectateurs venus nous voir dans notre cas... On est arrivés
limite. Je cois que le spectacle a commencé avec un quart d'heure de
retard. Nos camarades avaient disposés nos accessoires en coulisses. On
s'est précipités dans nos costumes et on a joué, et tout s'est bien
passé.
Sur la photo, on distingue un minitel et des
annuaires – c’est vraiment un autre temps –, une toile aussi qui fut
peut-être réalisée par Eric. Je me souviens qu'il m'avait montré des
petits films qu'il avait réalisés en super8 , et des dessins aussi qui m'avaient
beaucoup impressionné. C'était un être très beau très doué, très
singulier. J'aime bien cette photo
Your writing does carry a sense of sadness and despair. The photo really tells the era
RépondreSupprimerRemembering is always a combination of smiles and sadness.
RépondreSupprimerCome Over
RépondreSupprimerMy birthday party is
HERE
Much♡love