Voilà,
parfois il m'arrive encore de m'étonner de mon environnement immédiat. Je trouve une soudaine poésie à ce que j'aperçois chaque soir. Cette débauche de lumières qui rend belle la Tour Montparnasse ordinairement si laide le jour, entretient l'illusion désormais improbable d'un monde prospère. On sait pourtant que cela ne peut ne doit durer. Mais le factice nous préserve un temps de nos terreurs. Les villes ne sont pas faites pour la nuit. L'obscurité favorise la sauvagerie et la barbarie, elle lève les interdits, stimule les plus bas instincts. Pour des raisons écologiques il faudrait couper les lumières. On a d'ailleurs légiféré dans ce sens à Paris pour que les vitrines soient éteintes la nuit, et cependant personne ne peut s'y résoudre, car ce serait renoncer aux fruits du progrès. Mais comme le faisait remarquer Walter Benjamin, il y a bien des années déjà "il faut fonder le concept de progrès sur l’idée de catastrophe. Que les choses continuent à “aller ainsi”, voilà la catastrophe". (Linked with our world tuesday)
Great night shot. Made possible by the technic of today. Chapeau.
RépondreSupprimerc'est beau une ville la nuit et c'est vrai qu'on ne peut même plus imaginer
RépondreSupprimerune nuit noire ! totalement flippant !
Belle photo de la Tour dans le voisinage de laquelle j'ai travaillé 20 ans. Et un texte intelligent qui nous éclaire sur l'impasse dans laquelle nous nous sommes fourrés.
RépondreSupprimerA défaut de s'y résoudre, la nécessité s'en chargera, sûr !
RépondreSupprimerA wonderful night shot! No barbarism in sight. I see they're backing down on the punitive tax-- at least for a while
RépondreSupprimerPerhaps they could meet half way 😉
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