Voilà,
certaines photos sont comme des énigmes. Ai-je rencontré quelques chose de moi à cet instant et en ce lieu précis, pour que j'éprouve la nécessité de le retenir ? Qu'est ce qui me paraît digne d'intérêt dans cette banalité ? Ai-je éprouvé de la pitié pour la bicyclette abîmée ? De la fascination enfantine pour les grues qui m'évoquent toujours ce jeu de construction que je n'ai pourtant jamais désiré dans mon enfance et qui s'appelait "meccano" ? Ressenti de la tristesse à la vue des arbres dégarnis, ou de la frayeur devant ces édifices dépourvus d'humanité ? Il est possible que j'aie reconnu une certaine beauté tragique à la trivialité de ce lieu sans grâce ou que j'aie, dans cette grisaille, considéré le passant anonyme et lointain comme le digne représentant de ma condition. (Linked with Skywatch Friday)
Did you climb up those ladders?
RépondreSupprimerLooks interesting.
I like the abandoned bike.
RépondreSupprimerWorth a Thousand Words
Great scene.
RépondreSupprimerMolto bella.
RépondreSupprimerUn saluto
Marco
It really is the bike that makes the scene. As with most of your pictures, there are stories to be told.
RépondreSupprimerMonster cranes!! Wonderful photo.
RépondreSupprimerLoved the pic
RépondreSupprimerIl est toujours étonnant de constater combien certaines photos conservent nos sentiments et nos sensations des années après leur prise et d'autres ( en moindre quantité en ce qui me concerne) pas du tout. Si l'intention est oubliée, le lieu ne l'est jamais.
RépondreSupprimerJe pense que c'est parce que c'est un concentré d'universalité. Ce pourrait être partout en banlieue, et pourtant c'est nulle part
RépondreSupprimerEt pourtant, c'est la béance de ce gouffre qui a fasciné une partie du cinéma (regarder en Italie l'importance des débuts et fin de films, Le Fanfaron, l'Eclipse... où figure ce nouveau type d'espace qu'est le périurbain), en Frances cf. aussi 2 ou trois choses que je sais d'elle, sans parler de Tati... il y a même un film où Gabin sortant de prison traverse cet espace monstrueux, capable de représenter le partout avec le costume du néant. Je repense aussi à un Pasolini, qui comprend l'opposition entre ces deux types d'espaces, l'ancien, dont la figure unique rassure, et le moderne, dont l'effrayante reproductibilité induit chez certains une sourde inquiétude.