Voilà,
celui qui fut, lors de son élection, qualifié dans un idéogramme chinois comme "l'homme à la tête d'enfant", — je ne sais pas si l'idéogramme l'homme à la tête de nœud existe — celui-là, si sûr de lui, si imbu de sa personne, que "Le Canard Enchaîné" a astucieusement surnommé le Moi-Soleil, je pressens que le fond de mépris et de cruauté qui s'est déposé en lui ne manquera pas à un moment où un autre, avec l'exercice du pouvoir, de remonter à la surface. Et il est même fort possible sinon très probable qu'aux premiers signes de résistance sérieuse, le petit mignon ambitieux à l'ego surdimensionné et aux accents de prédicateur fasse preuve d'une implacable et féroce détermination pour se débarrasser de tout ce qui lui résiste. On ne pourra pas dire qu'on n'aura pas été prévenu puisque lui-même avant d'être élu, avait souhaité être un "président jupiterien". Méfions nous de ses foudres. Son goût du pouvoir et de ses fastes, son irrépressible envie de s'inscrire dans l'histoire, sa soumission à l'égard des oligarchies en place, son mépris envers les pauvres, envers ceux qui selon lui n'ont pas réussi et sont incapables de se payer un costard, et aussi sa fascination pour la chose militaire et le prurit guerrier qui semble le démanger ne laissent rien augurer de bon. Il ne m'étonnerait pas que l'exercice de l'autorité l'erdogane et le poutinise peu à peu. Ce ne sont là que de vagues intuitions et je souhaite me tromper bien sûr, mais la récente éviction du directeur de la rédaction du Nouvel Observateur pour une couverture qui a déplu en haut lieu semble bel et bien un signe, parmi d'autres.
Oh---- I thought you were talking about ours, not yours. Oh well-- The image is powerful.
RépondreSupprimerC'est un plaisir de te lire, tes mots sont lucides et sages, j'y adhère complètement. A suivre...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la face du gourou que tu as travaillée.