le mur blanc, le vieux pied de lampe sculpté par Latorre, dont je ne suis pas sûr de savoir bien orthographier le nom, et qui n'a jamais été rendu à sa propriétaire, les quatre bougies qui ne seront pas allumées, le petit fenestron de la vallée de Swat, le buste en plâtre de Marianne, récupéré dans cette école désaffectée où dormaient les figurants avant qu'ils ne rejoignent au petit matin, le val d'Enfer à Neuve-Maison, le vieux téléviseur Sony acheté à la veille de la guerre du Golfe, et toutes ces images tous ces livres ces objets comme les pièces rapportées d'une histoire dont je m'éloigne peu à peu, c'est dingue comme on peut s'accrocher à des conneries me dit-il, ma vie se réduit à cette juxtaposition et il ajoute bon j'ai froid, je veux me coucher, je ne comprends pas cette fatigue la solitude peut-être... je la désire autant qu'elle m'insupporte, je me demande si je suis encore capable de me lier... enfin ... un chinois m'a dit où se dépose la poussière l'univers bascule, c'est pour ça que je ne fais plus le ménage... une esquisse de sourire éclaire un instant son visage, mais il ne croit même plus à ses plaisanteries, qu'est ce que je raconte allez je t'offre un dernier verre de Rhum et je te chasse je n'ai plus les idées claires, c'est de plus en plus difficiles les mots pour moi ... qu'est ce que je voulais dire déjà.... alors cette cachaça tu la trouves comment ? Je le regarde et me demande combien de temps encore il va tenir....
Bon c'est pas tout ça, mais demain est un autre jour qui a déjà commencé je dis. Je vide mon verre et me lève... Je crois que j'ai envie de fuir soudain...
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