dimanche 12 décembre 2010

Cigaloux



Voilà
aujourd'hui à la cinémathèque a été projeté le documentaire de Luc Moullet, "La terre de la folie", à la fois très drôle et parfaitement effrayant. Histoires rapportées de villageois qui deviennent complètement fadas et se transforment en meurtriers. Le tout dans des paysages des Alpes du Sud, splendides, mais âpres et mélancoliques. Châteaudouble, qui n'est pas si loin, m'est revenu en mémoire, et quelques uns de ces personnages croisés, dont on ne savait trop s'ils étaient juste un peu originaux, ou déjà un peu fous. François Cigaloux par exemple. la première fois où je l'ai rencontré, c'était en 1973, il faisait semblant de se jeter du haut de la terrasse du belvédère parce que l'une des vacancières parisiennes à qui il s'adressait ne voulait disait il "pas croire à l'amour qu'il avait pour elle". Cigaloux était un homme étrange, qui jouait souvent au bouffon, toujours dans l'excès, mais qui pouvait se révéler parfois très touchant surtout lorsqu'il parlait de la forêt qui était sa passion. C'était le charbonnier du coin (il faisait du charbon de bois). En fait c'était paraît il un homme très riche, qui possédait beaucoup d'hectares de forêts dans la région. Il avait une maison à la sortie du village, que je n'ai jamais visitée, mais qui ressemblait à la maison des sept nains. Il avait planté tout autour de la pelouse, dont l'irrigation disait il était un secret, et qui était toujours verte même au plus fort de l'été. Il disait qu'il livrait du bois à la famille princière de Monaco, mais peut-être était il aussi mythomane. C'est lui sur la photo, qui fait le clown comme à son habitude.
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4 commentaires:

  1. Tiens!Pas croyable! Je suis tombée sur cette page, où je trouve mon ami François, que tu as très bien décrit. J'ai passée un été à Chateudouble, années 80, et il était un amie de la famille oú je travaillais comme au paire. On est devenus amis, amitié bizarre la notre, moi étudiante, lui octogenaire, courtois, démodé et sympa comme tout. Moi, j'ai connu sa ptite maison forestière, avec son gazon d'été, ses dalias, et ses chats: Pupuce (blanc) et Blanchette (noire).
    Merci de m'avoir fait récuperer ce tendre personnage.

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  2. dommage que je n'ai pas ton adresse... peut-être nous sommes nous alors croisés... il y a sur le blog quelques photos de Châteaudouble, j'y suis allé tous les étés de 1973 à 86... J'habitais au bout du village sur le belvédère...

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  3. Moi, j'habitais hors du village, chemin de la Font Vieille, chez M. et madame Dos Santos. Vraiement mon ami là-bas était François, qui m'a fait connaître le coin, les gorges du Verdon, Tourtour, un petit restaurant qui était un ancien moulin, les champs de lavande... François était marrant. Il garait sa voiture n'importe où, il ne fermait jamais à clé, chantait des operettes, m'offrait de conduire même s'il savait bien que je n'avais pas encore de permis (jamais j'ai accepté!). J'allais peu de fois au village, mais je me rappelle la fête d'aôut, le maire qui chantait l'aouette, le repas sous les platanes de la place. François et moi avons maintenu le contact pendant des annés. Puis un jour ma lettre est revenue avec un décédé écrit et plus rien. C'est vrai, peut être que nous sommes nous croisés. Ça me fait du plaisir t'avoir rencontré,
    Mara

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  4. Te souviens du petit curé Volpato qui rebâtissait des églises avec des malades mentaux et des repris de justice et qui se promenait de fete de villege en fête de village avec un agneau dans une poussette qui était le gros lot de sa tombola de bienfaisance ?

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