mardi 31 décembre 2024

Salut !

 
Voilà,
On dit qu'à cette période les optimistes fêtent l'année qui vient et que les pessimistes saluent l'année passée. Je serais juste reconnaissant à la providence d'avoir exaucé les vœux que dans un moment de grand désarroi, je formulais il y a un an, à pareille époque. Pour ma part 2024 aurait pu être effroyable, elle fut seulement éprouvante. Pour l'année qui vient je souhaite juste que d'heureuses surprises y abondent, et avant tout pour ma fille qui, confrontée à une terrible adversité, s'est révélée cette année d'un courage d'une ténacité et d'une élégance qui forcent l'admiration.

vendredi 27 décembre 2024

Géométrie encore



Voilà,
on rapporte que l'adage "Nul n'entre ici s'il n'est géomètre", aurait été gravé sur le fronton de l'Académie fondée à Athènes par Platon. Pour ce dernier la géométrie pas plus que les autres sciences mathématiques, n'était une fin en soi, mais seulement un préalable destiné à tester et développer la capacité d'abstraction de l'étudiant, c'est-à-dire son aptitude à dépasser le stade des sensations qui nous maintiennent dans l'ordre du visible et du monde matériel pour s'élever jusqu'au pur Intelligible. Et la géométrie, comme le montre l'expérience avec l'esclave dans le Ménon, peut aussi nous faire appréhender des "vérités" que l'on peut dire "transcendantes" puisqu'elles ne sont pas le produit de notre pensée, mais s'imposent à quiconque est doué de réflexion. Ainsi la géométrie nous inciterait-elle à réfléchir sur le fait que de telles vérités transcendantes peuvent aussi — que nous ayons ou pas le moyen de les démontrer — se révéler dans bien d'autres domaines. Pour ma part, je n'ai guère de don pour la géométrie, mais je sais "dans l'ordre du visible" la reconnaître. Qu'elle vienne ainsi à moi, je l'accepte sans déplaisir, mais avec avec une certaine suspicion, toutefois. La beauté et la rigueur de ces lignes rendent suspecte la moindre présence et déplacée toute forme d'humanité.
première publication 11/9/2012 à 11:01

jeudi 26 décembre 2024

Réminiscence


Voilà,
quand il m'arrive d'évoquer cela, je sens bien que la plupart du temps, mes interlocuteurs pensent que ce n'est pas possible, que j'affabule. Pourtant — et je peux l'éprouver de nouveau en me concentrant bien, et mieux encore, lorsque je suis dehors et qu'il fait froid, sec, et un grand ciel bleu — je me souviens de cette sensation de transport d'émerveillement et de toute puissance, quand assis dans ma poussette et bien emmitouflé, je voyais le monde bouger autour de moi. C'était en Allemagne. C'est alors que je commence à me constituer en tant qu'être. C'est à ce moment que je prend conscience que je suis au monde et que je ressens. Je crois que c'est dans la densité de ces moments-là, que s'est formée ce que a langue allemande nomme, l'Innerlichkeit, qui désigne tout à la fois la lumière intérieure, la profondeur de l'âme et l'intensité des sentiments  Et que, ressentir fait plaisir. Prendre conscience, avoir du plaisir, n'a rien à voir avec le langage. Je ne le sais pas encore, puisque, à l'époque je ne sais pas ce qu'est le langage. Ce que j'éprouve c'est l'épanouissement dans le pur instant qui se déploie en durée, l'intensité du bien-être éprouvé. Je ne peux le nommer. Je ne sais pas que ça s'appelle un délice. Sans doute ai-je l'impression de ne faire qu'un avec le monde qui s'imprime dans mon regard, dans mes poumons. Je vois je respire ça me plaît. Ce qui me traverse me plaît. C’est cela donc qui inaugure la lignée des souvenirs. Il y en a un  autre en Allemagne à travers les vitres d’une voiture. Je suis à l'avant, sur les genoux de ma génitrice et je vois un fleuve en contrebas avec des péniches et une ville. Mais de celui-là je ne suis pas sûr qu'il ne soit pas une recomposition. Qu'importe. Pour revenir au premier, il m'arrive parfois d'avoir envie de l'éprouver complètement encore. Mais cela voudrait dire que je suis sur un fauteuil et que l'on me pousse, perspective tout à fait inacceptable. J'ai repensé à cela il y a quelques semaines sur les bords de la Côle.

dimanche 22 décembre 2024

Tout fuit

 
 
Voilà
"Je ne pleure pas la perte de mon enfance ; je pleure parce que tout, y compris mon enfance, se perd. C'est la fuite abstraite du temps – et non la fuite concrète du temps qui m'appartient – qui me meurtrit, dans mon cerveau physique" Pessoa (L.I. 266)

vendredi 20 décembre 2024

Viviane

 
Voilà,
dans un précédent billet, j'avais parlé de cette fille, Viviane. J'ai retrouvé par hasard une photo d'elle sur une vieille planche contact, et je l'ai scannée. C'est la brune frisée qui tient serrée sa camarade. Je ne me rappelle pas les circonstances de cette photo. Prise après Avril 80, ça j'en suis certain, je venais tout juste de faire l'acquisition d'un 24x36 avec l'argent gagné sur un certain spectacle. Il y a quelque chose de troublant dans cette étreinte et dans la façon dont elle fixe l'objectif, qui correspond assez peu au souvenir de la fille exubérante qu'elle était. Elles sont devant une 2CV fourgonnette. Déjà à l'époque, ce genre de véhicule passait pour une antiquité. 

jeudi 19 décembre 2024

Lumière d'hiver

 

Voilà,
un peu moins seul que de coutume, me sentant toutefois étranger à la compagnie, cigale parmi les fourmis, mais n'ayant plus désormais la force de chanter, j'aurai cependant marché dans cette lumière, dans ce paysage. Il y aura eu ce moment de suspension, près de la rivière devant l'ancien moulin, avec le vieux clocher non loin. Une fois encore je n'aurai pu m'empêcher de songer qu'une autre vie m'eût été possible, si j'avais été un peu plus malin. Qu'importe à présent, il n'est plus temps d'y penser. Je peux encore marcher, découvrir, m'étonner, ce n'est pas donné à tout le monde.

 
Ainsi au pied de l'église aurai-je appris qu'au moyen-âge, alors que les décès de nouveaux nés étaient fréquents et qu'ils entraînaient souvent l'absence de baptême les privant  de paradis, on avait coutume, afin d'apaiser les parents de leur donner une sépulture dite "sépulture à répit".
 

Cela consistait en logettes creusées dans les fondations de l'église, où les corps étaient disposés recouverts d'une pierre. L'eau de pluie tombée du toit d'une église étant considérée comme bénite, elle purifiait le corps de l'enfant et symbolisait le baptême. Après un certain temps passé dans la logette, l'enfant nouvellement baptisé pouvait enfin être enterré au cimetière et son âme rejoignait ainsi le paradis.

mardi 17 décembre 2024

Dormir et dédormir

  

Voilà,
"de l'autre côté de moi, bien loin derrière l'endroit où je gis, le silence de la demeure touche à l'infini. J'écoute la chute du temps, goutte à goutte, et aucune des gouttes qui tombent n'est entendue dans sa chute. Je sens mon cœur physique oppressé physiquement par le souvenir, réduit à rien, de tout ce qui a été ou de tout ce que j'ai été. Je sens ma tête matériellement posée sur l'oreiller, qu'elle creuse d'un petit vallon. La peau de la taie d'oreiller établit avec ma peau le contact d'un corps dans la pénombre. Mon oreille interne, sur laquelle je repose, se grave mathématiquement contre mon cerveau. Mes paupières battent de fatigue, et mes cils produisent un son d'une faiblesse extrême, inaudible, sur la blancheur sensible de l'oreiller relevé. Je respire, tout en soupirant, et ma respiration est quelque chose qui se produit – elle n'est pas moi-même. Je souffre sans penser ni sentir. L'horloge de la maison, endroit fixe au cœur de l'infini, sonne la demie, sèche et nulle. Tout est si vaste, tout est si profond, tout est si noir et si froid. "Fernando Pessoa in Le livre de L'Intranquillité

dimanche 15 décembre 2024

Angoulême

 
Voilà,
Angoulême où j’ai fait une petite escale avant de prendre mon train est désormais une ville connue pour son festival de la bande dessinée qui, je crois, a dépassé nos frontières. C’est même devenu une partie de son identité puisque les noms de rues y sont déclinés sous forme de phylactères. Rien d’étonnant à ce qu’autant de murs peints évoquent des personnages de bd. Sur la première photo, on peut reconnaître au centre Goscinny, le dessinateur de la série "Astérix le gaulois" écrite avec Uderzo. Assis à sa table de dessin, e ses plus célèbres créations Astérix, Lucky Luke, Iznogoud, le Petit Nicolas, Oumpahpah semblent s'en échapper. Cette peinture murale a été  conçue par le dessinateur Boucq et réalisée par Moon.
 
 
En bas à gauche, c'est un dessin du bédéaste Frank Margerin avec son personnage fétiche Lucien, le rocker à la banane sur sa moto. .Je n'ai pas reconnu le dernier dessinateur. 
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mercredi 11 décembre 2024

Dormir pour oublier (33)

 
Voilà,
pour la plupart on pourrait aussi bien les désigner comme "asphaltés", tant ils semblent appariés au bitume du trottoir, ces dormeurs devant lesquels on passe, non pas indifférents, mais impuissants, gênés et vaguement honteux. Pendant les Jeux Olympiques ils avaient été dissimulés, cachés on ne sait où. La ville pouvait enfin ressembler, pendant quelques semaines à celle que l'on voit dans une série populaire.
Et puis tous ces laissés-pour-compte de notre société sont réapparus peu à peu dans les rues de Paris. Au moins ceux-ci ne nous effraient-ils pas. Ils ne résistent plus. Ils glissent doucement vers la mort.
Aujourd'hui, il paraît que 700 enfants dorment aussi la nuit dans les rues de Paris.
Rappelons quelques chiffres au passage : 735 personnes décédées dans la rue l'an dernier, un record. 45 000 lits en moins dans les hôpitaux, depuis que Macron est président. Un autre record. Aujourd'hui les moyens des collectivités locales se raréfient car l'État exige qu'elles fassent des économies. A tel point qu'elles annoncent ne plus pouvoir investir dans les établissements scolaires. On en est là, on coupe dans les budgets sociaux, éducatifs, culturels. Alors envisager des refuges supplémentaires pour sans-domiciles...
Sinon, le nombre de milliardaires français est passé de 65 à 147 en dix ans.
Le plus fortuné d'entre eux, possède une collection d'art contemporain qu'il ouvre au public. La dernière exposition programmée pour clore l'année à la Bourse du Commerce est consacrée à l'arte povera. Je me demande s'il n'y aurait pas là comme du foutage de gueule, par hasard.
C'est donc ça la France de 2024. Ingouvernable. Injuste. Aveugle à la misère. Sourde à la colère aussi. Mais bon, les J.O. furent un succès et Notre-Dame de Paris a été sauvée. Il ne faut pas non plus être trop exigeant n'est-ce pas ?
Pour être tout à fait juste et quitte à déplaire ou choquer cela ne m'importe plus beaucoup. J'ai trop à faire avec ma propre douleur physique. D'ailleurs sur cette photo, ce n'est pas vraiment la misère que j'ai photographiée, plutôt son spectacle obligé, qui est comme un crachat à la face des passants. Ce qui embarrasse la plupart dans cette affaire n'est pas que cela existe, mais plutôt que cela puisse autant se voir et que ça ne coïncide pas avec la réalité plus ou moins glamour et aseptisée que les vendeurs de bagnoles, de parfums, de services bancaires, de cuisines intégrées essaient de nous vendre à longueur de journées dans leurs publicités à la con. Ce type là au sol, qui voudrait  vraiment le recueillir chez soi. Pas moi en tout cas. On s'est pour la plupart résignés à l'idée qu'il est irrécupérable. Simplement il n'y a plus d'asile pour les indigents. Ce service public n'existe plus. Alors  peu à peu (je ne sais pas quand ça a commencé) on a intégré l'idée, accepté le concept de chosification des corps. Il font partie du décor, comme les panneaux Decaux ou les colonnes Morris. Inconsciemment, bien qu'on ne veuille pas se l'avouer, on en vient à les considérer comme ces détenus dans les camps de concentration. Ceux qu'on désignait sous le terme de "Stück" qui signifie, pièce, morceau, partie, élément. Je me souviens très bien de la première fois où j'ai vu des corps-choses. C'était à gauche de cette porte. J'étais enfant. Mais c'était dans un pays qui n'était pas le mien. J'avais au moins conscience de ça, que c'était moi l'étranger. Bien plus tard à Paris, j'ai découverts les clochards. Mais les clochards étaient des personnes. Ils avaient leurs lieux, la place Maubert, la Contrescarpe. Ils vivaient sous les ponts. la doxa considérait qu'ils constituaient une espèce de confrérie. On en faisait même des cartes postales. Ils faisaient partie du patrimoine local, comme les poulbots de la butte Montmartre. Je simplifie bien sûr.  Oui c'est étrange je ne me souviens pas vraiment quand sont apparus en nombre tous ces corps-épaves dans les rues de Paris, ni comment petit à petit j'en suis venu, malgré tout, à subrepticement m'accommoder de cette part de réalité comme le ferait un gardien de camp, finalement.

lundi 9 décembre 2024

L'autre scène

Voilà,
dans ce théâtre peuplé de spectres au fond la-bas tout au fond entre souffle et mémoire se donne une représentation qui jamais ne cesse et toujours se joue de moi. Continûment, des signes aussi obscurs que fugaces traversent la scène, me laissant vague et pantois. Et si des voix confuses peuplent parfois son espace, elles ne sont que bribes plus ou moins compréhensibles, imperceptibles traces de ce qui m'a irrévocablement quitté. 
Et pourtant, c'est aussi l'illusion parfois, que rien vraiment n'a commencé, que les larmes jamais n'épuiseront cet insatiable chagrin mûri dans la plaie toujours vive d'une secrète et très ancienne blessure 

dimanche 8 décembre 2024

Illusion

Voilà,
Boulevard Saint Germain, non loin du carrefour de l'Odéon, pour dissimuler le ravalement d'un immeuble une grande bâche en trompe l’œil a été disposée devant sa façade. Dommage, qu'une gigantesque publicité pour Prada en gâche en partie l'effet.
 

Sinon, j'essaie de travailler, mais je n'y parviens pas. Je suis perpétuellement distrait, incapable de me concentrer. Les heures passent et rien n'arrive. Ce que ma pensée produit est d'une indigence qui me navre.

lundi 2 décembre 2024

Projet modeste

 
Voilà,
quel bonheur d'entendre Mélodie Gardot, qui parle un français parfait. Interviewée lors de l'émission du matin de France-Musique, à l'occasion de la parution d'une compilation elle évoque ses vingt ans de carrière. C'est une pause après les informations du matin alarmantes, les messages laissés sur des réseaux sociaux par des amis vivant à Beyrouth, les nouvelles des États-Unis, avec les nominations de l'administration Trump, qui vues d'ici paraissent absolument délirantes, la chute annoncée du gouvernement en France, et la crise de régime inédite sou cette constitution, la progression de Al-quaida en Syrie, la rupture des équilibres politiques sur la planète... 
Dans la nuit j'avais repensé au journal intime de L.S. parcouru il y a quelques mois à l'IMEC. Elle y faisait de longs développements sur l'invasion de l'Abyssinie par les italiens en 1935, des analyses géopolitiques passionnantes sur la SDN et les positions des puissances européennes. Elle livrait sa perception des événements qui bouleversaient alors le monde, se prêtant parfois à quelques prédictions qui ne se sont pas vérifiées. Cela m'avait paru étrange, toutes ces pensées à soi-même, à presque un siècle d'écart, avec la sensibilité de l'époque et le mode de diffusion des nouvelles de ce temps. Aujourd'hui l'information est partout, en temps réel, un événement chasse l'autre, de sorte que l'on vit sans possibilité de recul dans un perpétuel présent. Et que toute chose passée semble très vite lointaine. La crise du Covid si exceptionnelle par son ampleur, sa singularité et son impact stupéfiant semble rétrospectivement anodine et lointaine sauf sans doute pour ceux qui ont eu à en souffrir directement, ou qui furent au cœur de l'événement. Pourtant que de choses se sont dites alors, en particulier sur les réseaux qui faisaient souvent fonction de journal extime. Et que n'a-t-on lu. Plus rien ne serait pareil. Une prise de conscience s'opérait. Foutaises.
Ces derniers temps, je ne peux m'empêcher des rapprochements absurdes, même si je sais bien que jamais l'histoire ne se répète exactement à l'identique. Je m’interroge (je ne dois pas être le seul). Sommes nous plutôt en 1936 en 1938 ou 1939 ?  Car de plus en plus de voix nous promettent la guerre pour bientôt. On verra bien. La marche du monde m'intéresse de moins en moins. Je n'y ai quasiment plus cours. En ce qui me concerne, je n'ai que des projets modestes pour les mois qui viennent.
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dimanche 1 décembre 2024

Pêle-mêle avec énigmes


Voilà,
non loin de chez moi, apparition d'un nouveau mural en l'honneur du réalisateur Jacques Demy, qui vécut dans le quartier en compagnie d'Agnès Varda dont la maison se trouve rue Daguerre. "Les demoiselles de Rochefort" y sont célébrées comme il se doit, mais aussi "Les parapluies de Cherbourg", par Alice Wietzel dans un graphisme fin, sobre et coloré.
 
 


Sinon ce trouble à cause de cet énigmatique j'aime ça et l’idylle aussi écrit dans un commentaire de ce blog sous une image qui ne suggère rien se rapportant à cela. Qui donc a pu rédiger ce message ? Y-a-t-il une allusion ? Je cherche une raison je suppose quelque nom. J'en viens même à soupçonner une intention cachée. Cela me laisse perplexe. Ce n’est peut-être somme toute qu’une faute de frappe qui aurait échappé à la vigilance de son anonyme dactylographe et que le correcteur orthographique aurait sublimé.  Ne vit-on pas dans un monde où tout ce qui s’écrit ou se voit est sujet à caution ? Des mots vont, des mots viennent comme de petits mercenaires sans foi ni loi. Et qui peut écrire "ça me serre le cœur" sous quelques mots rédigés à la hâte ou encore "écris sans nécessité j'aime lire pour rien". L'anonymat, même bienveillant, contrarie. 
 


Ils ne manquent d'ailleurs pas les sujets de contrariété, de perturbation même, par les temps qui courent : le procès de Mazan, et toutes les répugnances qu'il dévoile depuis trois mois, les génocides en cours, les guerres qui se rapprochent, les démocraties qui se désagrègent, la bêtise et la corruption des politiciens, les désastres écologiques de plus en plus nombreux, l'incurie des pouvoirs publics pour les anticiper, la course à l'abîme, le Mal qui étend son ombre partout. Je ne parle là que de la sphère publique. Je me souviens de mon devoir de français du brevet d'études du premier cycle (j'avais quinze ans) : "S'informer est notre premier devoir". Oui bien sûr, mais comment faire quand le monde vous assaille à ce point. Toute la saleté de l'humanité sur des écrans lisses. On a envie de devenir mutique.
j'ai quand même trouvé une bonne nouvelle : une découverte prometteuse a été faite dans la lutte contre la pollution plastique : des larves de vers de farine capables de consommer du polystyrène. Elles rejoignent le petite groupe d"insectes capables de décomposer le plastique polluant. C'est la première fois qu'une espèce d'insecte originaire d'Afrique est capable de le faire. Je ne sais pas si ça suffira pour la semaine. 
 
 

 
Mais bon, j'ai vu, de nuit, le joli jardin du Musée du quai Branly éclairé par Yann Kersalé. Et un peu de beauté ça met du baume au cœur, comme on dit

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