Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
dimanche 27 mars 2022
Dans une rue d'Amiens
jeudi 24 mars 2022
lundi 21 mars 2022
Le Visage du Printemps
dimanche 20 mars 2022
Nails
lundi 14 mars 2022
Pipes en tous genres
dimanche 13 mars 2022
Divagations
Mais tout paraît bien futile, tant les nouvelles ici sont alarmantes. La guerre semble inéluctablement s’approcher. C'est une question de mois. Aujourd'hui une base militaire en Ukraine située à vingt kms de la frontière polonaise a été pilonnée. Du jour au lendemain tout peut s'embraser. Rien ne paraît pouvoir arrêter Poutine, qui multiplie les provocations sauf un accident de santé ou un coup d’état. C’est la même folie meurtrière que Bachar el Assad, mais avec en plus le feu nucléaire et l’assurance d’une quasi impunité.
En d’autres temps on aurait, sur les écrans, parlé en boucle de Jean-Pierre Pernault ce célèbre présentateur de télévision français qui vient de disparaître. Ou l'on se serait hystérisé à propos de la campagne électorale. Au lieu de quoi, passent sur les chaînes d'information continue des images de colonnes de civils fuyant des ville ukrainiennes bombardées qui, vont s'ajouter à la longue liste des villes martyres de ce début de siècle. Évidemment, on parle beaucoup moins du Yémen où une autre catastrophe humanitaire est en cours. Mais bon, pour les occidentaux, ce n’est qu'une affaire d’arabes qui se font massacrer — avec des armes françaises — par d’autres arabes.
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Un détail qui en dit long : dans les salles d’attente d’hôpital, on n’allume plus les télévisions tant les nouvelles du monde sont anxiogènes.
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Je n’ai pas trop le goût d’écrire. Je suis comme anesthésié. Je suis sidéré par ce qui arrive, et par les conséquences à long terme pour la planète des événements actuels. Bien sûr, j'ai souvent évoqué le tropisme suicidaire de l'espèce humaine. Mais j'écrivais sans doute cela pour exorciser mes propres peurs. Il faut s'y résoudre, l'humanité est définitivement prédatrice. Je crains que dans les années qui viennent, on parle moins d'écologie que de stratégie militaire, de décisions d'états- majors, de mesure de rétorsion, de gaz, de pipe-line, et de famines.
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Même, regarder les highlights du super Rugby Pacific me laisse mélancolique. Je me prends à envier les gens qui vivent sous ces latitudes lointaines, loin des zones de turbulences. Ce qui faisait le sel de la vie, les secrets rituels, le retour du printemps (avec les beaux jours on change de parfum, je délaisse "L'Autre" de dyptique pour "Cédrat intense" de Nicolaï, je bois du"thé des moines"), les sorties, le théâtre le cinéma, les dimanche matin à écouter France-Musique quand se succèdent de formidables émissions, tout cela désormais a le goût d'une eau saumâtre. Le peu d'avenir qu'il me reste ne sera pas très lumineux . Je m'inquiète pour ma fille.
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Avant les matches du tournoi des 6 nations les spectateurs applaudissent en solidarité avec les Ukrainiens. Cela semble si dérisoire, si infantile. Contre l’aviation russe, ce n'est sûrement pas de cela dont ils ont besoin. Je me sens tellement impuissant.
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Je n'ai plus trop le goût de la photo. Je ne suis pas très inspiré. Il y a quelques mois à peine, je pouvais m'émerveiller d'un mur peint découvert par hasard, comme celui-ci, du côté de Ménilmontant, où il y en a de nombreux autres. Aujourd'hui, je crains de me retrouver un jour coincé dans cette ville sans possibilité de m'en échapper.
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Il ne m'est pas très facile de me conformer à ces recommandations d'un personnage de la pièce de Peter Handke, "Par les villages" publiées hier dans un post en fait rédigé, comme tant d'autres, il y a plusieurs semaines. Je ne suis d'ailleurs pas certain, à l'heure qu'il est, d'avoir encore la force, l'envie, la nécessité de proposer de nouvelles pages. Je ne sais pas. Il y en a une cinquantaine, plus ou moins terminées, mais dont le texte ne me satisfait guère, qui attendent sagement dans mon ordinateur. On verra. Peut-être les idées viendront-elles. Ou pas. Ou bien je me contenterai de citations, sous des images. Le mieux serait de parvenir à une description strictement phénoménologique de la réalité telle que je la constate, de m'abstenir de tout jugement, mais je n'ai pas les dispositions intellectuelles pour cela. Et puis il est probable que ce que l'on perçoit, retient de la réalité constitue déjà en-soi, une forme de jugement.
Linked with Monday Mural
vendredi 11 mars 2022
Passe par les villages
mardi 8 mars 2022
Sous le regard des passants
sous le regard des passants, dans son magasin du côté de la butte Montmartre, ce type dessinait des chats et des natures mortes au vu de tous. Cela se passait il y a deux ou trois ans, j'ignore s'il le fait encore. J’avais alors repensé à ce présentateur de télévision français des années soixante, Georges De Caunes. J'aimais le timbre de sa voix, grave et sa diction à la fois élégante et désinvolte, un brin blasée, teinté d'un soupçon d'impertinence. Dans les années quatre-vingts, il s'était exposé dans un zoo pendant une quinzaine de jours. L'idée lui était venue alors qu'il avait, en compagnie de personnalités et d'hommes politiques traversé un jardin zoologique. On rapporte que le regard énigmatique des grands singes sur le cortège lui avait alors donné envie de les rejoindre et d'adopter leur point de vue.
lundi 7 mars 2022
Un souvenir d'Avignon
mercredi 2 mars 2022
Florilège
"C'est très émouvant pour moi parce que je vois des Européens aux yeux bleus et aux cheveux blonds se faire tuer" - David Sakvarelidze, le procureur en chef adjoint de l'Ukraine
« Ce n'est pas l'Irak ou l'Afghanistan... C'est une ville relativement civilisée et relativement européenne" - Charlie D'Agata correspondant étranger de CBS
3. Al-Jazeera (de toutes les chaînes)
« Ce qui est fascinant, c'est de les regarder, la façon dont ils sont habillés. Ce sont des gens prospères et de classe moyenne. Ce ne sont pas évidemment des réfugiés qui essaient de s'éloigner du Moyen-Orient... ou l'Afrique du Nord. Ils ressemblent à n'importe quelle famille européenne à côté de laquelle vous vivriez"
4. BFM TV (France)
« Nous sommes au 21e siècle, nous sommes dans une ville européenne et nous avons des tirs de missiles de croisière comme si nous étions en Irak ou en Afghanistan, vous imaginez !? "
5. Le Daily Telegraph
Cette fois-ci, la guerre est fausse parce que les gens nous ressemblent et ont des comptes Instagram et Netflix. Ce n'est plus dans un pays pauvre et reculé. - Daniel Hannan
6. ITV (UK)
"L'impensable est arrivé... Ce n'est pas une nation du tiers monde en développement ; c'est l'Europe ! "
7. BFM TV (France) (encore)
« C'est une question importante. On ne parle pas ici des Syriens qui fuient... On parle des européens. "
. « Pour le dire franchement, ce ne sont pas des réfugiés de Syrie, ce sont des réfugiés d'Ukraine... Ce sont des chrétiens, ils sont blancs. Ils sont très semblables [à nous]" - *expliquant pourquoi la Pologne accepte les réfugiés. *
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