Voilà
c'est la nuit. L'homme regarde par la fenêtre une rue déserte. Sur la vitre se reflète le mot bar de l'enseigne au néon qui clignote à proximité. La femme que quelques minutes auparavant il voyait s'éloigner avant que sa fille ne l'appelle, a disparu du paysage. C'était la sienne. L'enfant a cru, dans son sommeil, entendre crier son père. "Je pensais que tu appelais maman" dit-elle. Oui c'est vrai il appelait cette femme. Il vient de réaliser que jamais plus il ne la verra. Est ce que maman reviendra demande l'enfant ? est ce qu'elle est très malade ? Oui répond le père mais moi aussi j'ai été très malade, allez rendors toi. De nouveau seul à la fenêtre. Les jours du vin et des roses sont loin à présent. Les jours heureux qui jamais plus ne reviendront. They are not long, the weeping and the laughter / Love and desire and hate / I think they have no portion in us after / We pass the gate / They are not long, the days of wine and roses / Out of a misty dream / Our path emerges for a while, then closes / Within a dream. *
Dans l'ombre trois lettres pulsent, vaguement menaçantes.
*Ernest Dowson qui est très aimé du cinématographe, puisque ces vers sont aussi à la fin de "Laura " d'Otto Preminger cités par l'un des personnages, le pervers et distingué Lydecker au moment où il met en joue Laura
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