vendredi 20 septembre 2024

Ombres de fleurs


Voilà,
j’apprends des trucs à la radio qui ne me serviront à rien pour le temps qu’il me reste à vivre. Mais sur le moment, ça fait plaisir de savoir quelque chose que j'ignorais la veille, et que j'oublierai sans doute d'ici quelques jours. Par exemple : le requiem de Mozart est en ré mineur, une tonalité particulièrement sombre que le compositeur avait déjà testée paraît-il dans un de ses quatuors, le numéro 15 (dédié a Joseph Haynd). Alors des idées s'associent confusément les unes aux autres. Je voudrais n'être plus qu'images d'un songe voyageant parmi les quatuors à cordes de la musique française, ceux de Debussy, Fauré, Ravel, Dutilleux, Saint-Saens, Germaine Tailleferre, passer de l'un à l'autre et m'effacer ainsi paisiblement du monde. N'avoir pour ultime impression rétinienne que celle des ombres frémissantes sur un mur. Pouvoir penser comme Kobayashi Issa Ne possédant rien / Comme mon cœur est léger / Comme l’air est frais. Et me dissoudre dans le grand Tout. Et qu'on n'en parle plus. Qu'on ne parle plus de rien. Ça sera aussi bien comme ça.

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