Voilà
S'apprêter à manger ice tea et abana sans compagnie au restaurant turc. Soudain une irrépressible sensation de solitude. Déroutante quoique familière cependant, éprouvée maintes fois déjà depuis tant d'années, en de semblables circonstances : étés solitaires sur les routes d'Europe, vagabondages en terre étrangère à la recherche d'une bonne photo ou bien errances sans but ici simplement à Paris, avec le vague espoir de croiser un regard inconnu et amical... Et toujours ce sentiment d'être sans racine, sans lien, sans appartenance au point que tout devient incompréhensible et dénué de sens (cette phrase cette pensée, comme une antienne trop souvent répétée). Il semblait pourtant raisonnable de supposer qu'avec les années cela passerait. Eh bien non, ça ne passe pas. Au fur et à mesure que le temps s'écoule, plus pénibles et perturbantes ces irruptions ; ça continue donc, ça insiste, c'est là comme une lettre anonyme, une dette non honorée un vieux chagrin que rien ne tarit.
Vous aussi. Ca rassure.
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