Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
vendredi 30 octobre 2020
Promeneurs dans un œil d'or
mercredi 28 octobre 2020
Remuez vos corps d'athlètes
mardi 27 octobre 2020
Instructions pédagogiques
- Rompre en formation et dans la recherche avec la partition didactique / pédagogie
- L’élève et le maître : des personnes et pas seulement des sujets épistémiques
- Identifier la singularité de l’agir de l’enseignant, sa créativité au cœur de formes sociales et scolaires pérennes
- Donner un statut aux divers langages dans la classe
- Rendre compte de l’évolution des significations partagées pendant la leçon, théoriser les imprévus
- Conclusion intermédiaire : la nécessité d’un modèle fédérateur, heuristique, qui soit praxéologique mais non normatif
Le modèle du multi-agenda, une architecture de cinq macro-préoccupations conjuguées (travaux de 2004-2007 de l’ERTE 40)
Le pilotage de la leçon
L’atmosphère
Le tissage
L’étayage : un organisateur central de l’agir enseignant
Les savoirs visés : une cible floue
Postures d’étayage des maîtres, postures d’apprentissage des élèves : un jeu dynamique (travaux de 2007-2008)
Éléments de méthodologie : le principe de la comparaison
Premiers résultats : des gestes de métier installent vite un genre commun et son pilotage
Retour sur le terme posture aujourd’hui très à la mode
Bref rappel sur les postures d’étude des élèves
La posture d’étayage du maître : une organisation modulaire et finalisée de gestes
Un inventaire limité des postures d’étayage et leurs gestes constitutifs
La dynamique réciproque des postures : un double ajustement
Les changements de postures : le jeu entre dynamique de surface (contexte) et logiques profondes
Postures d’étayage des enseignants, postures d’étude des élèves : quels liens ? Une étude de cas
Isabelle : une posture d’accompagnement dominante dans le premier scénario
Les postures des élèves d’Isabelle
Sophie : une posture de contrôle dominante, la parole des élèves en partie confisquée
Les postures des élèves de Sophie
Conclusions et perspectives
Une grammaire de l’agir enseignant à poursuivre
Mais une grammaire à poursuivre.
Sinon, sauras tu trouver le punctum de cette photographie unaire représentant un fétiche de sujet épistémique s'apprêtant à traverser un référentiel balisé ?
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lundi 26 octobre 2020
Lumière d'Automne
dimanche 25 octobre 2020
L'homme qui monte l'escalier
vendredi 23 octobre 2020
Masque parmi les masques
jeudi 22 octobre 2020
Transformer les morts en diamants
mardi 20 octobre 2020
Du côté des étangs de Commelles
J’ai lu depuis hier bien des horreurs à propos de l’assassinat atroce de Samuel Paty. J’ai lu par endroits d’odieux commentaires qui osaient lui reprocher d’avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Des larmes de rage me sont à nouveau montées aux yeux, venant ajouter plus d’horreur encore à l’horreur. L’accuser de cela, c’est ça le lit douillet ; il consiste à dire : le problème est réglé, puisqu’il venait de lui. Ces reproches sont des coups portés à sa mémoire, et à l’honneur aussi de ceux-là même qui les portent. Ils éclaboussent de honte ceux qui les tiennent.
Ils sont évidemment nombreux, les enseignants – et j’en suis – à aborder des sujets de société en classe. À l’occasion d’une remarque qui fuse, et qui nous pousse à interrompre le cours, parce qu’il faut faire un peu de ménage, parce qu’il y a des choses qui moisissent sous les crânes, des intolérances de tous bords qu’il faut pêcher dans les têtes pour les jeter au centre de la salle, et les voir se débattre et s’asphyxier, comme des poissons sur le pont d’un chalutier. Après un drame, aussi, quand les enseignants, parfois endeuillés eux-mêmes, doivent gérer une émotion qui les dépasse, mais qu’il n’y a qu’eux à la barre. Alors, pour un instant, ils deviennent des « héros », et on les pare d’attributs dont ils ne veulent pourtant pas, ils veulent surtout des classes moins chargées, et dont on parait aussi les soignants il y a quelques mois – ça ne coûte rien, des mots. Le mêmes qui n’avaient que du mépris pour le corps enseignant se rangent avec eux, et déguerpiront dès que l’actualité sera différente pour se ranger ailleurs, comme des pénibles lors des alarmes incendie.
Il faut parfois du courage, croyez-moi, pour tenir face à une classe qui déborde de questions, dont certaines sont de nature à vous heurter ; non pas que les élèves veuillent vous bousculer pour voir comment vous allez tomber, mais ils veulent parfois simplement éprouver un discours qu’ils avaient, le confronter au vôtre, celui de l’institution. Lorsqu’ils font ça, je me dis qu’on avance tous ; je préfère entendre des horreurs pour pouvoir ensuite en discuter qu’abandonner mes élèves à des discours d’intolérance. Il faut parler, de tout, d’absolument tout, dès lors que le besoin s’en fait sentir. Évidemment qu’il faut parler de la liberté d’expression. Évidemment qu’il ne faut pas avoir peur d’aborder un sujet, quel qu’il soit. Ou l’on crée des générations qui pensent que la Terre est plate, que l’évolution n’est pas scientifique, que tout brûle sauf le Coran, que quelque part on organise un « grand remplacement », que le génocide arménien n’a pas existé, et même que les sirènes, elles, existent. Figurez-vous que nos élèves ne sont pas les imbéciles qu’on croit parfois, qu’ils sont capables de débattre et de discuter, de se remettre en question, de réfléchir. S’interdire des sujets, c’est insulter leur intelligence, et oser les heurter, c’est une manière de respect.
La laïcité – mot que l’on trempe dans toutes les sauces – ne signifie pas, comme j’ai pu le lire, que la religion n’a pas sa place à l’école : elle l’a, au sein des programmes. Le monde contemporain ne serait pas ce qu’il est sans l’apport des monothéismes. On ne peut le comprendre sans comprendre les religions du Livre. Il faut toujours questionner la religion, et ça n’est pas un manque de respect que de le faire, ça n’est pas non plus une agression. Notre travail, c’est de donner aux élèves des rames pour avancer dans le monde que d’autres ont préparé – ou détruit, question de point de vue – pour eux, de les pousser à la réflexion. Je dis souvent à mes élèves qu’une idée, si forte soit-elle, si convaincu soit-on qu’elle est inattaquable, ne vaut rien tant qu’on n’a pas eu à la défendre par des arguments ; qu’il faut toujours chercher à l’attaquer par soi-même pour voir si elle tient debout, si elle a des failles, et qu’on en sort toujours gagnant, soit qu’on saura mieux défendre ce qu’on avait pensé sans savoir pourquoi, soit qu’on aura laissé tomber une pensée qui ne valait rien, ou qui ne nous allait pas. Un vrai débat ne fait que des gagnants, et tout ce qui est gagné autrement que par des arguments est en fait perdu.
L’esprit critique, c’est un cadeau que l’on fait à nos élèves. C’est un beau cadeau, peut-être la plus jolie chose qu’on puisse leur donner, parce qu’une fois qu’on l’a, on ne le perd pas de sitôt.
Il faut tenir bon et continuer de questionner le monde par tous les moyens ; il ne le faut pas par posture, pour faire les gros bras, mais il le faut parce qu’ils le méritent. Parce que nos élèves ne sont pas les hordes sauvages que nous décrivent les éditorialistes mais des êtres pensants, curieux, subtils, ambitieux aussi. Il faut toujours tout questionner. Samuel Paty avait indiscutablement raison de le faire.
Un homme hier parce qu’il croyait en l’intelligence et en l’esprit critique, a été décapité, en quittant son collège, par un lâche qui n’avait en manière d’argument qu’une lame. Comment en est-on arrivé là ? Je ne suis qu’enseignant, je n’en sais rien, je ne sais parler que de ce que je connais, pour le reste, je n’ai que des larmes. Je garde pour ailleurs ma colère et ma rage et mes cris étouffés. Pour demain, aussi, pour la place de la République qui peut-être en a assez de nos cris, et qui se demande pourquoi ils ne cessent pas, pourquoi on n’a pas réussi à faire en sorte qu’on puisse ne plus crier, ne plus pleurer. Je me le demande aussi, et la question me tourne dans la tête. Mais je ne suis qu’un enseignant, et nos épaules à tous sont lourdes ces temps-ci.
Aujourd’hui, je pense à mes élèves, et je regrette d’être en vacances ; j’aurais voulu être là pour eux lundi, pour faire ce qu’il faut faire de toutes les choses traumatisantes : en parler. Défaire les nœuds de la pensée, les aider à y voir plus clair, leur dire que les méchants, c’est pas eux. Ils vivront peut-être certains discours comme des attaques dans les jours à venir, parce qu’il est si facile d’écrire « musulman » sur une boîte et de mettre tout le monde dedans. Je pense aussi à cette petite fille, j’espère que ça ne vous choquera pas, dont on a jeté l’identité sur internet, et à la culpabilité qui va l’étreindre. Je pense aux élèves à qui les charognards de l’information ont tendu des micros pour abreuver leurs journaux. Je pense plus particulièrement aux élèves de Samuel Paty, je pense à eux maintenant et à eux plus tard, j’espère qu’ils seront entourés dans les jours à venir.
Et je pense avant tout à Samuel Paty et à tous ceux qui l’aimaient.
M. Paty, je ne vous connaissais pas, mais je vous pleure aujourd’hui. J’aurais voulu que tout le monde puisse recevoir l’esprit critique que vous vouliez offrir à vos élèves.
Moi, aujourd’hui, je n’ai que des larmes à vous offrir, à offrir à votre mémoire et à ceux qui vous connaissaient, et la promesse de ne pas vous oublier."
samedi 17 octobre 2020
Catherine van de Rhee
Voilà,
vendredi 16 octobre 2020
La demeure du rêve
jeudi 15 octobre 2020
Une Image dans une autre
mercredi 14 octobre 2020
"Hâte d'être démasquée"
lundi 12 octobre 2020
Montrer mais pas vraiment
dimanche 11 octobre 2020
Tout près de chez moi
vendredi 9 octobre 2020
De fil en aiguille
En 1942, il publie Les Décombres, où les juifs, les politiques et les militaires sont dénoncés comme responsables de la débâcle de 1940, sans pour autant que soient épargnées les autorités de Vichy. Il y explique que la seule issue pour la France est de s'engager à fond dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Ce pamphlet, tiré à quelques 65 000 exemplaires sous l'Occupation est désigné comme « livre de l'année » par Radio Paris et souvent qualifié de « best-seller de l'Occupation ». Son auteur finit par être arrêté à la fin de la guerre avec Marc-Antoine Cousteau, le dernier directeur du journal "Je suis partout", et tout deux sont condamnés à mort.
jeudi 8 octobre 2020
Sous un rayon de soleil traversant les nuages
mercredi 7 octobre 2020
Mais il y a toujours quelque chose qui m'échappe (2)
Ça me revient,
Ça me revient,
Ça me revient, la première fois où j'ai failli tomber dans les pommes, c'était lors d'une répétition avec Didier au gymnase Japy — et cela me faisait bizarre de faire du théâtre dans un endroit où l'on avait parqué des juifs avant de les déporter —
Ça me revient, sans que je ne sache pourquoi, mais il y a toujours quelque chose qui m'échappe...
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mardi 6 octobre 2020
Poinciana
dimanche 4 octobre 2020
Dans l'instabilité
vendredi 2 octobre 2020
Ruminations amiénoises
Je suis effaré par le manque de considération de ceux qui sont en charge des affaires à l'égard des citoyens, devenu des variables d'ajustement du marché. Je suis consterné par le silence et la condescendance des élites intellectuelles à l'égard des foules de prolétaires (qui ne s'autodésignent plus comme ça), de classes moyennes en voie de paupérisation, de chômeurs, précaires, travailleurs intérimaires qui manifestent colère et inquiétude et auxquels le pouvoir ne répond que par la force et l'intimidation. Je suis consterné devant le climat délétère qui règne dans les plus hautes sphères du pouvoir ou des clans affairistes et semi-mafieux sont couverts par le chef de l'État sans que cela ne suscite de scandale. Je suis affligé de voir comme la presse et les médias, à quelques rares exceptions près, sont muselés par le pouvoir politique et financier. Je suis sidéré du comportement de ces anciens socialistes aujourd'hui au gouvernement qui font voter des lois liberticides sans précédent depuis la fin de la guerre d'Algérie. Enfin je suis navré du pitoyable spectacle offert par l'opposition de gauche et par son tropisme suicidaire.
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