dimanche 31 décembre 2023

Trois images douces

Voilà,
trois images douces pour l'année qui vient
trois images et un seul souhait
que ma fille guérisse

vendredi 29 décembre 2023

Insomnies encore

Voilà,
combattre les insomnies
laisser venir les formes apparaître les visages
les questionner les travestir les maquiller
abandonner au silence ce qui lèvres closes gémit au dedans
et quand l'étau du chagrin enserre le corps tout entier
à défaut de ciel où prendre son envol 
rêver d'une chaude étreinte d'une caresse apaisante
 

jeudi 28 décembre 2023

Au lendemain de Noël

Voilà,
au lendemain de Noël vers midi je me suis retrouvé là, dans le vingtième arrondissement rue de Ménilmontant au dessus des voie de l'ancienne petite ceinture, dont j'ai déjà parlé autrefois, qui était une voie ferrée circulant autour de Paris. C'était une journée douce pour la saison, un peu grise. J'étais invité à manger chez un ami, mais le caviste local était fermé et j'ai un peu galéré pour trouver du vin. Finalement, je me suis rabattu sur des pâtisseries orientales. Je me suis arrêté pour prendre cette photo, saisi par l'émouvante banalité de ce point de vue. Peut-être parce que j'y voyais là l'image même de l'abandon, de la désaffection, que je ne pouvais traduire en mots, et que je m'identifiais à ce qui s'offrait à mon regard. Mais tout de même, dans la nuit j'avais trouvé de nouvelles idées que j'avais commencé d'expérimenter et, dans toute cette confusion, ceci compensait en partie cela.

dimanche 24 décembre 2023

vendredi 22 décembre 2023

Leaders


Voilà
j'ai déjà évoqué mon goût pour les affiches lacérées, pour tout ce qui relève de la trace, du déchet, pour ce qui s'altère se dégrade et menace de disparaître. Pour ces accidents graphiques que peut nous offrir la réalité, pour ces choses ténues qui apparaissent parfois, et m'émeuvent à un point que je ne m'explique pas. Il arrive oui, qu'une fêlure dans un mur ou de la rouille sur une benne rappellent la précarité de notre condition, et que tout comme ce que nous fabriquons nous aussi sommes aussi appelés à disparaître. 
Cela illustre aussi la façon dont notre cerveau fonctionne
Il y a souvent une dimension accidentelle dans la photo. Soit, on se retrouve ici ou là par hasard, et quelque chose que l'on désire retenir, sans trop savoir exactement pourquoi, passe dans le regard. Soit on s'attarde et l'on guette pour saisir l'heureux hasard qui peut ne pas advenir. En retenant ces menus détails, à défaut d'agir sur le monde, on l'honore cependant. C'est la solution médiane entre l'agir et la contemplation.
Ces deux photos ont été prises sur des murs d'Alger en 1983. Je ne me souviens plus qui était la personne sur la photo de gauche. Un politicien local sans doute. Sur celle de droite, c'est l'ancien président Chadli Bendjedid

jeudi 21 décembre 2023

Sigy-le-Châtel

 
Voilà,
ce jour de printemps, il y avait eu cette vague inquiétude éprouvée quand on est encore au soleil et qu’on voit l’averse approcher. Dans ce paisible paysage de Bourgogne qui aurait pu paraître immuable, les oiseaux pourtant étaient moins nombreux à chanter. Et c’était comme si ces vieilles pierres survivaient encore dans un monde où la possibilité de croire semble chaque jour vouée à disparaître un peu plus. Mais la lumière, la lumière quand même, il y avait cette lumière.

lundi 18 décembre 2023

The sleeping Chapter




 
Voilà,
le temps avait paru comme suspendu sous les voûtes de la Conciergerie. Avec "The Sleeping Chapter", troisième chapitre d'Outremonde Théo Mercier, mêlant ses deux activités, de sculpteur et de metteur en scène, plongeait le public dans les profondeurs des songes, au cœur de la nuit et du rêve. Tandis que veillaient des chiens d'argile, des crabes en bois sculpté se déployaient autour d’un paysage de lits de sable baignant dans une installation sonore et lumineuse.
 
 
 
  
Conçues à partir de sable et d’eau, les sculptures s'exhibaient sous la forme de fragments d’architecture, dont la couleur accordée à la pierre du palais de la Cité dialoguait ainsi avec ses voûtes séculaires. Ainsi invité à déambuler entre une cinquantaine d’œuvres fascinantes aux détails on ne peut plus réalistes, le public pouvait à loisir déambuler parmi des lits tout juste défaits, des oreillers moelleux ou des chiens veilleurs. Le tout étant pensé et créé in situ, avec du sable issu de carrières locales, d'ailleurs restitué une fois l’exposition terminée. En poursuivant sa réflexion artistique autour de l’histoire et du temps, Théo Mercier nous conviait aussi à explorer le monde infini des rêves.
Je m'y étais rendu en décembre dernier, le jour de la finale de la coupe du monde de football, après avoir participé à une répétition d'Apnée. C'est fut l'une des plus belles expositions vues l'année dernière.
C'était il y a tout juste un an. 

samedi 16 décembre 2023

Ontologie du Devenir



       

Voilà,
j'ai fait une recherche sur le net pour en savoir un peu plus sur cette notion d'ontologie du devenir que je ne connaissais pas et dont j'ai entendu parler par hasard, je ne sais plus où, à la radio sans doute. Il s'agit d'une tendance de la philosophie qui s'intéresse à la nature du changement et de l'évolution dans le monde. Elle se concentre sur l'idée selon laquelle toutes les choses existent dans un état de devenir constant et que rien n'est jamais vraiment stable ou permanent. "Ce qui vient à l'être doit périr, et ce qui périt ne cesse pas complètement d'être" constitue l'exergue d'une leçon du Collège de France consacrée à ce thème.
L'ontologie du devenir s'oppose à l'ontologie traditionnelle, qui considère que les choses ont une essence stable et permanente. Selon l'ontologie du devenir, toutes les choses sont en constante transformation et évolution, et il n'y a pas de réalité permanente ou objective en dehors de ces processus de changement.
 Alfred North Whitehead (1861-1947), logicien et mathématicien britannique est le principal contributeur de cette conception philosophique. Il a élaboré une une théorie de la réalité connue sous le nom de "processus" ou philosophie du processus. Cette théorie influe dans de nombreuses disciplines : l'écologie, la théologie, l'éducation, la physique, la biologie, l'économie et la psychologie. Avec Bergson qui fut son contemporain, il partage donc l'idée que la réalité est de nature dynamique et en perpétuelle évolution.
Selon Whitehead, la réalité n'est pas constituée de choses permanentes et objectives, mais plutôt de processus de changement continus et interconnectés et d'évolution. Pour lui, toutes les choses qu'il désigne sous le terme d'entités (y compris les êtres vivants, les objets inanimés et même les idées et les concepts), existent dans un état de devenir constant, et il n'y a pas de réalité en dehors de ces processus de changement. Il considère que le monde est un processus perpétuel de création et de transformation où rien ne demeure vraiment stable, qu’il n'existe pas de réalité permanente ou objective en dehors de ces processus.
Whitehead développe la notion de "concrescence" pour expliquer comment les événements passés contribuent à déterminer les événements futurs.  Si dans sa pensée, apparaissent des éléments de déterminisme dans la mesure où il postule que chaque processus est influencé par les processus précédents,  son point de vue diffère de la conception classique du déterminisme mécaniste,  puisqu'il admet également une certaine marge d'indéterminisme ou de créativité. Il introduit même le concept de "principe d'indétermination" dans sa philosophie du processus, reconnaissant que, bien que les processus soient influencés par leur passé, ils ne sont pas entièrement prédéterminés et manifestent également une certaine autonomie créative. Cela induit, que de nouvelles possibilités peuvent émerger à partir de chaque processus.
Whitehead a également soutenu que les choses ne sont pas simplement des collections de parties, mais qu'elles sont plutôt des ensembles de relations et de processus.
Ce qui m'intrigue particulièrement c'est qu'il élabore l'hypothèse d'une cosmologie panpsychiste dans laquelle chaque entité, même la plus infime, possède une certaine forme de conscience et d'expérience. Il nomme cette conscience "préhension". Elle se manifeste et se produit lorsque chaque entité prend en compte les événements qui se produisent à proximité d'elle. Il y ajoute la notion  d'actualité : Whitehead distinguait entre deux types d'entités : les "entités actuelles" et les "entités non actuelles". Les entités actuelles sont celles qui ont une expérience consciente, tandis que les entités non actuelles sont les événements passés et futurs qui influencent les entités actuelles. Chaque entité actuelle préhendrait les entités non actuelles pour former sa propre expérience.
En outre dans cette cosmologie, Whitehead fait intervenir la notion de complexité : la conscience ou la préhension existe à des niveaux différents de complexité. Les entités plus complexes, comme les êtres humains, ont des formes de conscience plus développées que les entités simples, comme les particules subatomiques. Cela signifie que la conscience émerge à mesure que la complexité de l'organisation augmente.
 La cosmologie panpsychiste de Whitehead s'inscrit dans la tradition de la "philosophie de la nature". Elle cherche à réconcilier la science moderne avec une vision du monde dans laquelle la conscience aurait une place importante.
J'ai l'idée confuse qu'il existe un lien ou une passerelle entre "l'idée du monde comme volonté et comme représentation" telle que la définissait Schopenhauer, et l'ontologie du devenir de Whitehead. Je serais jeune et passionné de philosophie, j'explorerais cette hypothèse. J’essaierais  de voir s’il existe u
ne connexion possible dans leur préoccupation commune pour la réalité en tant qu'expérience dynamique plutôt que statique. Les deux philosophes abordent la complexité de l'existence d'une manière unique, mais la relation entre eux pourrait s'articuler autour de thèmes tels que la perception, la causalité et la nature fondamentale de la réalité en mouvement. 

Pour ma part mes capacités intellectuelles ne m'ont jamais permis que d'effleurer les concepts et de donner l'illusion que je n'étais pas totalement stupide. Je ne sais pas si la philosophie de Whitehead pourrait m'être d'un grand secours pour affronter l'état d'instabilité dans lequel je me trouve précisément ces derniers temps. Cela ne manquerait pas de m'occuper l'esprit si j'étais capable de de me concentrer. Cependant, question processus, je m'en tiens pour le moment à celui de mes doigts tressant depuis la surface lisse de l'écran des formes colorées qui pour un temps me permettent encore de tenir à distance les sombres pensées. Je me contente en outre d'adopter une attitude purement "phénoménologique" et de ne pas être tenté par "le démon de l'interprétation".

jeudi 14 décembre 2023

Ciel de Corse






 
Voilà, 
prise durant le mois d'Août 2014 lors d'un séjour en Corse passé en compagnie de ma fille avec de nombreuses autres personnes dont beaucoup d'enfants, cette photo me rappelle des jours heureux. Oui ce fut vraiment une parenthèse enchantée, Ça j'en suis certain. Il y eut même des moments de pure félicité. Mais j'ai quand même voulu vérifier. Savoir si je n'enjolivais pas les choses. Après tout je tenais déjà ce blog, c'est facile. 
Je n'étais certes pas d'un très grand optimisme, mais ça, ce n'est n'est pas nouveau. Il y a presque dix ans, l'état du monde n'était déjà pas bien brillant. Il n'y a d'ailleurs toujours pas de quoi pavoiser. Je suis retombé sur ce post. Il faut bien l'admettre, il y a des lieux vraiment maudits. Même que ça s'appelle Terre Sainte. Et la pire injustice et souvent de naître en tel lieu plutôt qu'en tel autre.
 

Sinon, ici il pleut, même si les températures sont plutôt douces. "La joie de Noël" a envahi les rues. Bientôt on fêtera la naissance d'un sauveur. Car c'est bien ça qu'il doit faire, nous sauver n'est-ce pas ? 

mercredi 13 décembre 2023

Bassoues

 
Voilà, 
c'était l'âge où l'on n'est pas sérieux selon le poète. Durant le mois de juillet, dans la région, l'écimage du maïs de semence constituait un job d'été. Il s'agissait de passer dans les rangées et d'enlever les fleurs mâles de plants de maïs en ôtant la panicule terminale afin de contrôler la pollinisation lors de la production d'hybrides, opération rendue possible par le fait que le maïs, contrairement à d'autres céréales, est une plante monoïque, c'est-à-dire dont les fleurs mâles et femelles sont séparées (tout en étant sur la même plante). Grâce à cette opération, les fleurs femelles (qui donnent les épis)  peuvent être fécondées par les fleurs mâles épargnées. Je crois que ce fut mon premier bulletin de salaire. Chaque dimanche soir avec ma mobylette, je me rendais de Belloc Saint-Clamens où mes parents avaient fait un an auparavant l’acquisition d’une petite maison jusqu’à Riscle près du département des Landes. Je passais par Bassoues,  un petit village moyenâgeux qui me fascinait. Je me disais que peut-être un jour, j'y achèterais une maison, ce que bien-sûr, je n'ai jamais pu faire.

dimanche 10 décembre 2023

Correspondance et mélanges

Voilà, 
j'ai aperçu il y a quelques mois cette peinture murale dans un couloir de correspondance entre le métro et le réseau ferré de la SNCF, gare Saint Lazare vraisemblablement. J'avais complètement oublié cette photo. J’ai la prendre alors que je me rendais au Raincy  empruntant cette ligne E sans cesse en travaux depuis des mois, et si peu accessible le weekend.
 
 
 
 
et puis aussi ça ; quand ? je sais, en décembre 2013 ; où ? au Raincy je suppose ; pourquoi ? je l’ignore. Sans doute que le lieu et le moment m’avaient alors saisi et que j’avais en retour voulu les retenir. A cause de l'ambiance un peu mystérieuse et cinématographique. Une sensation d'étrangeté aussi à me trouver à cette époque de l'année en un tel endroit encore assez peu familier qui allait le devenir pour bien des années.  
 



 Sinon, cette citation retrouvée de Pessoa dans Le livre de l'Intranquillité
"Nous n'aimons jamais vraiment quelqu'un. Nous aimons uniquement l'idée que nous nous faisons de ce quelqu'un. Ce que nous aimons, c'est un concept forgé par nous — et en fin de compte, c'est nous-mêmes. Cela est vrai à tous les degrés de l'amour".
 
 

je suis épuisé
je suis si nombreux dans ma tête que parfois je me cogne à moi-même
je n'en peux plus de cette promiscuité
 

mercredi 6 décembre 2023

Je tiens


Voilà,
les mots je ne les trouve pas
je donne forme à ce qui me hante
comme je le peux
c'est tout ce dont je suis capable
ça m'aide à tenir
puisqu'il faut que je sois là
qu'il est plus que jamais utile que je sois là
 
shared with friday face off

mardi 5 décembre 2023

Cimetière de Guéthary

 
 
Voilà,
le cimetière de Guéthary compte parmi les plus charmants de ceux que je connais. Selon le philosophe François Jullien, "le paysage est de l’ici, mais traversé d’au-delà". Sa définition s'oppose à la conception occidentale qui considère le paysage comme la partie d’un pays qui s'offrirait à nous comme un spectacle. Il y a beaucoup d’au-delà en ce lieu ouvert sur le grand large. Les vents et les eaux se mêlent dans l’air qu'on y respire. Cette vue se laisse appréhender comme une construction mentale, en résonance, en "connivence" avec soi. C'est peut-être après tout ce vers quoi veut tendre chaque photo.

vendredi 1 décembre 2023

Criminel et policier

 

Voilà,
"Quand certain policier arrête certain criminel, le criminel ne serait souvent pas moins fondé à demander au policier que le policier au criminel comment il en est arrivé là, si bas. (Marcel Jouhandeau)
 
*
 
 
Aujourd'hui a été annoncée la mort d'Eliott Erwitt, qui avait eu droit à une large rétrospective cette année au musée Maillol. Je me suis souvenu de cette photo que j'avais prise, un peu dans sa manière, en juin dernier lors de cette exposition.

jeudi 30 novembre 2023

Maison à Beauvais


Voilà,
"datant de 1410 cette maison est la plus ancienne de Beauvais. Installée dans le centre ville, et menacée de destruction, elle fut démontée puis remontée au pied de la cathédrale, par l'association "Maisons paysannes de l'Oise.  Construite en pans de bois et torchis, recouverte de tuiles plates, elle témoigne du paysage urbain qui entourait la cathédrale avant la destruction de la ville en 1940. Ce quartier se composait alors de rues étroites bordées de maisons à colombages conférant à Beauvais, cette image de cité médiévale tant appréciée des voyageurs du XIXe siècle", indique le site de l'office de tourisme de la ville.
 P.S. I don't understand why I can't leave comments under certain publications.

dimanche 26 novembre 2023

Au rêve

 

Voilà
je suis repassé il n'y a pas longtemps du coté de la butte Montmartre et j'ai vu que le café "Au Rêve" rue Caulaincourt, existait toujours. Il était resté longtemps fermé après le confinement, apparemment quelqu'un a repris l'affaire. Il faudra que j'y retourne un jour quand j'aurais le temps. J'ai pensé à ma vieille camarade Elisabeth Mortensen qui a longtemps habité rue Caulaincourt et vit désormais en Norvège.

*
 

 
Non loin, sur la façade du théâtre Lepic, anciennement Studio 13 une salle de projection privée qui appartenait à Claude Lelouch, j'ai remarqué ce bas relief sur un mur où la vigne vierge perd ses feuilles. Sur le trottoir d'en face, ces quelques peintures murales l'une signée par  Qwert, l'autre par La Dactylo, dont le goût pour les jeux de mots pourrait lui permettre d'intégrer la rédaction du journal "Libération"

mercredi 22 novembre 2023

Dépaysement


Voilà,
cet endroit m'a toujours fasciné par sa puissance de dépaysement. C'est une sorte de Suisse fantasmée qui ressemble à ces paysages de trains électriques miniatures, alors qu'on est à Paris, dans le parc Montsouris, juste au dessus de la voie ferrée de la ligne de Sceaux. 
Je crois avoir pris ce paysage des dizaines et des dizaines de fois. J'ai même, sur ce blog déjà publié une photo quasiment du même endroit il y a longtemps. 
Sinon, en ce qui concerne le noir et blanc, je dois bien admettre que mon inclination première me porte vers des contrastes denses plutôt que des images éthérées comme celle que j'ai tentée la semaine dernière.

samedi 18 novembre 2023

Directeur de théâtre

 
Voilà,
"un directeur de théâtre qui doit tout créer lui même de fond en comble, il doit même commencer par procréer les acteurs. Un visiteur qui se présente n'est pas introduit, le directeur est pris par d'importants travaux. Que fait il ? il change les langes d'un futur acteur".
Franz Kafka in Journal (18 février 1920) 

*
 
C'est précisément en me rendant vendredi soir, au théâtre dans la ville de Saint-Denis en travaux, (sans doute à cause des jeux olympiques, puisque le stade de France se trouve dans cette municipalité), que m'est apparue cette vision d'une palissade en mirolège, qui m'a laissé un instant déconcerté.


Je n'ai pas immédiatement compris ce que je voyais et j'ai été saisi d'une légère angoisse, comme si j'étais l'objet d'une hallucination.

*
 
 
Quelques mètres plus loin, j'ai aperçu cette fresque que j'ai photographiée à travers les grilles d'une porte d'entrée. Elle a été réalisée par le collectif AAAAA composé de femmes colombiennes âgées de 34 à 43 ans. Trois d'entre elles sont plasticiennes ayant en commun d'avoir suivi une formation d'architecte. Les deux autres sont danseuse et réalisatrice. Elles ont signé des fresques sur le territoires du grand Paris et réalisé une installation à la biennale d'architecture de Venise. Quand elles ne travaillent pas ensemble chacune mène sa propre trajectoire artistique. (Informations glanées sur le site de la ville de Nanterre)

vendredi 17 novembre 2023

Vers le blanc

 
Voilà,
c’était avant, il n’y a pas si longtemps au printemps dernier je crois, désormais si loin dans ma mémoire, depuis qu'un certain événement a pris toute la place. Je me promenais dans le parc à la recherche d’un cerisier en fleurs. Ces moments s’effacent peu à peu. Il n'y a plus que ce présent étrange et lourd, dédié à une autre vie que la mienne. 
Il y a ces photos que j'avais programmées pour plus tard. Ces publications aussi, qui parfois font un étrange écho. Il y a aussi ce que je pensais pouvoir publier et qui n'a plus lieu d'être.
 
J'ai toutefois gardé quelques notes, plus techniques. Concernant les photos. Des constats, des questions. peut-être ne sont elle plus tout à fait d'actualité elles non plus. Voilà ce qui me traversait il y a encore quelques mois : Difficile d'essayer de voir les choses d'un œil différent. De transcrire le réalité dans un langage visuel autre que celui pratiqué ordinairement. Pas un autre langage, non, mais un autre accent, d'autres nuances. Une approche différente du sujet. Cela ne va pas de soi. Je m'y suis pourtant déjà essayé à travailler sur le blanc, l'à-peine-visible. Mais ça résiste, bien que cela procède d'une véritable envie. Ce n'est pas que cela soit une idée particulièrement originale — bien des photographes sont coutumiers de cette façon de procéder. C'est toutefois un truc qui me trotte dans la tête depuis un moment. Pas toujours, mais de temps à autre.

jeudi 16 novembre 2023

Taquiner le cochonnet

Voilà 
en cet automne qui commence à fraîchir, les boulistes du jardin du Luxembourg profitent
du moindre rayon de soleil du moindre carré de ciel bleu pour aller taquiner le cochonnet

mardi 14 novembre 2023

Désormais

 
Voilà, 
qu'y puis-je si, en quelque lieu que ce soit, 
il n’est de moment désormais qui n'ait un arrière-goût de sanglot

dimanche 12 novembre 2023

Plus-values et aliénés

 
 
Voilà
un moment que je traîne cette idée. J'aime aller dans les musées  — c'est même une des raisons qui me retient dans cette ville —, et assez souvent dans les musées d'art contemporain. On y voit certes beaucoup de daubes, et nombre des soi-disant "œuvres" qu'on y trouve relèvent de l'imposture. Mais malgré tout, ça me délasse. Mon esprit y vagabonde allègrement. Je m'y promène comme dans une galerie commerciale. D'ailleurs une Fondation d'Art contemporain n'est souvent qu'une galerie de luxe qui témoigne de la jouissance du collectionneur à produire de la plus-value. Parfois bien sûr, quelque chose attire l'œil, suscite attention et réflexion, et il arrive que l'on tombe sur une œuvre qui se distingue pour autre chose que sa valeur marchande. Mais la plupart du temps, ce que j'y trouve, ici ou là de plus intéressant ce sont les gardiens
Parmi des œuvres qui sont le plus souvent des objets de spéculations et constituent en quelque sorte une esthétique du fétichisme de la marchandise, les gardiens figurent l'image de l'exploité,  prêtant sa force de travail, dont la pénibilité tient au fait qu'elle doit se traduire en force d'inertie et en présence permanente, parfois avec l'interdiction de s'asseoir comme à la Pinault Collection. Ils contribuent, malgré eux à une esthétique de l'aliénation dans la mesure où sans le savoir, ils performent — la performance étant un must de l'art contemporain — leur exploitation.
 
 

 
 
de même que dans le stand d'une galerie lors d'une foire d'art contemporain, le travail d'une secrétaire peut lui aussi faire partie de "l'œuvre".
 

Sinon, il y a l'art populaire qu'offre la ville et qui n'est l'objet d'aucune spéculation. Je suis retombé il y a peu dans le quatrième arrondissement, sur cet arbre et cette fontaine réalisés en mosaïque au 2 rue de la Verrerie. Je n'en connais pas l'auteur

 
 

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