mardi 27 juillet 2010

vendredi 16 juillet 2010

ice tea + abana



Voilà
S'apprêter à manger ice tea et abana sans compagnie au restaurant turc. Soudain une irrépressible sensation de solitude.  Déroutante quoique familière cependant, éprouvée maintes fois déjà depuis tant d'années, en de semblables circonstances : étés solitaires sur les routes d'Europe, vagabondages en terre étrangère à la recherche d'une bonne photo ou bien errances sans but ici simplement à Paris, avec le vague espoir de croiser un regard inconnu et amical... Et toujours ce sentiment d'être sans racine, sans lien, sans appartenance au point que tout devient incompréhensible et dénué de sens (cette phrase cette pensée, comme une antienne trop souvent répétée). Il semblait pourtant raisonnable de supposer qu'avec les années cela  passerait. Eh bien non, ça ne passe pas. Au fur et à mesure que le temps s'écoule, plus pénibles et perturbantes ces irruptions ; ça continue donc, ça insiste, c'est là comme une lettre anonyme, une dette non honorée un vieux chagrin que rien ne tarit.

mardi 13 juillet 2010

Sur un mur de métro


Voilà
ces compositions éphémères croisées par hasard dans le métro (le cadre est fourni), ces traces qui demeurent, je les trouve émouvantes dans leur banalité même parce qu'elles montrent la transformation du réel en un reliquat d'image. Quelque chose en état de perte, qui déjà n'a plus de sens (si tant est que l'on puisse en trouver un à une affiche publicitaire), résiste néanmoins et se donne encore à voir par bribes par fragments, avant de disparaître à jamais, sous d'autres mensonges. Et si c'était la forme de mon histoire que je reconnaissais là ? Comme si ma vie s'inscrivait ainsi : une suite de décollements de déchirures d'arrachages, une figure sans discours d'où rien ne subsiste de durable.

lundi 12 juillet 2010

dimanche 11 juillet 2010

L'école


Voilà
le hasard des rencontres.... quelqu'un que je ne connaissais pas, mais dont la présence a éclairé tout un après-midi, prononce le nom de ce village... Et aussitôt me reviennent ces années lointaines, où l'avenir s'ouvrait comme une promesse. J'avais alors l'âge de ma fille. Le premier été passé là-bas, sachant que j'allais vivre toute l'année au bord de la mer fut riche en sensations.... Je découvrais un paysage, des cousins une grand-mère fantasque un oncle et une tante qui venaient nous rendre visite depuis Bordeaux... la vie tout à coup semblait si facile si légère si différente de ce qu'elle avait pu être auparavant... C’est mon école. Je n’y ai passé qu’un an mais quelle belle année. J’ai été terriblement heureux là-bas. J’ai eu la chance de rencontrer Madame Ferris qui fut mon institutrice. Je l’aimais beaucoup. La cour de récréation était constituée de sable recouvert d’aiguilles de pins. C’était l’époque ou Henri Salvador chantait  « zorro est arrivé ». Je connaissais cette chanson par cœur. Cette année là Winston Churchill est mort, j’ai dépensé mon premier argent de poche. En face de l’école il y avait une chapelle en planche de pins à moitié écroulée. C’est cette année là aussi que l’église de Biscarrosse plage a été inaugurée et même si les soirs de novembre quand le ciel est bas et gris incitaient parfois à la mélancolie, c'était un émerveillement de grandir près de l'océan, au milieu des pins, au sein d'une population accueillante. Tout était paisible, harmonieux. Les gens étaient chaleureux, amicaux...  

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