Voilà,
je n’ai rien écrit au sujet des atroces événements qui accablent l’état d’Israël et les territoires occupés de la Palestine. Non que j’en pense rien, mais tant de gens semblent avoir à en dire quelque chose. Je vois déjà passer tant de mots et d’images à ce propos. En quoi mon avis serait-il d’un quelconque intérêt ? En d’autres temps, pas si lointains, j’aurais peut-être eu la prétention de croire utile d’ajouter du commentaire aux commentaires. Je regrette d'ailleurs de l’avoir si souvent fait sur tant de sujets différents. C’est le problème avec ces supports qui brouillent la frontière entre l’intime et l’extime. On se prête à des réflexions qu’on essaie de rendre claires et cohérentes pour soi-même. On en vient à livrer des opinions des interrogations sur le monde à des gens qu’on ne connaît pas, alors qu’au fond tout ça n’a pas grand sens ni de particulière utilité pour eux. C’est comme si on faisait sa toilette en public. Ou qu'on tenait absolument à affirmer son appartenance à la grande tribu des raseurs pontifiants.
Depuis le 6 octobre mon existence est bouleversée pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les convulsions de ce monde. Je commence péniblement à prendre la mesure de ce qui m’arrive. J’écris encore sur ce blog et je ne sais plus pourquoi. La force de l’habitude sans doute. Je ne sais plus ce que je dois faire avec cette activité qui a pris tant de place au fur et à mesure que je la pratiquais. Qui a peut-être constitué une soupape de sécurité tout au long de ces années.
A présent, je me demande ce qu'il m'est possible d'écrire qui n'engagerait que moi, et aussi que faire de cet espace.
Mais, comme souvent je m’égare.
Je voulais juste parler d’une photo saisissante qu’une amie a publiée sur sa page facebook. Elle est supposée se rapporter au massacre provoqués par les bombardements de Gaza. Je n’en connais pas l’auteur. J’ai cherché je n’ai pas encore trouvé. J'ai un doute. Trop beau pour être vrai
Je n’aime pas trop publier des photos des autres dans ces pages. Surtout quand je n’en connais pas l’origine. Lorsque j’ai vu celle-ci, j’ai pensé à une installation d’art contemporain. À cause du ballon rouge. Aussitôt, comme il n’est nulle mention d’auteur, j’ai supposé que ça pouvait être aussi bien une photo de tremblement de terre en Turquie ou ailleurs. Ou une image créée par intelligence artificielle.
Quand j’ai commencé ce blog, la règle que je m’étais imposée était "un texte écrit par moi, associé à une image de ma facture". Pour les images je m'y suis tenu — à deux ou trois exceptions près. Pour les textes c'est une autre affaire.
Aujourd’hui, si je crois toujours au pouvoir de fascination des images, je mets de plus en plus en doute leur authenticité, et leur faculté à témoigner du réel. Je pense d'ailleurs qu’elles ont moins à voir avec ce dernier qu’avec l’imaginaire.
En ce moment, plutôt que des photos, j'ai envie de montrer des dessins, des collages... Celui-ci en haut de cette page continue de bien me plaire. Je ne sais plus à quelle époque je l'ai conçu. Il y a cinq ou six ans je pense.