mercredi 30 mai 2012

Vohar ou apeursevohar al folie Villette


Ouahlà
/ flou al'bloc rouge / pas blokkk  / structuuur euh d'folie rouge / rouge-caillot / y'a comme un détail qui cloche mon amiral ou c'est c'foutu vaisseau qui décroche / tiens la barre les secours vont arriver / j'appelle ardente / dis amiral les mesures pour la fnêêêêêêêtreeuuuh c'est bien cent-huit sur vingt-cinq ou j'me trompe encore une fosse /non non c'est bien ça / sûr / oui sûr / sûr sûr / bois de croix croix de faire si j'mens j'vais à l'envers / viendra pas l'Ardente, l'est toute pourrie, mon amiral toute partie / lui bougez pas la tête / vous m'entendez / vous pouvez dire votre nom / quelle question / ah oui mon nom oui c'est vrai mon nom bin quoi oulala quelle grosse voix il a en tout cas / Vous me voyez / scchwuy mghhou arecherv ej vosu acerpois tuot fluo et pulsrusie à la fiso ahlalala j'visa muorir acev un truc qui m'chatouille / mais mais non tout va bien respirez respirez / oh putain / vous m'entendez / ouais ouais amiral pas la peine de gueuler comme ça je ne suis pas sourd / j'vosu recios cniq sur cniq / pfff je comprends rien il a l'air d'un retriever sous extasy / rrrhh

dimanche 27 mai 2012

A l'écart

Rue Monsieur le Prince
Voilà
dématérialisés en quelque sorte - par effets de flous, contrastes intensifiés, répétition d'une même transformation - les objets les espaces sont, dans certains clichés traités uniquement comme surfaces, à la fois ambigues et incertaines. Ces tentatives qui suggèrent moins un point de vue qu'une vision, visent à mettre ainsi le réel non plus à distance, mais à l'écart, et optent pour une photo sans ligne sans contour et au-delà de tout plan focal.

jeudi 24 mai 2012

Journey

Chamonix, Mont Blanc
Voilà
partir de là-bas....

TGV
.... passer par là....

Paris, Gare de Lyon
... revenir ici.
Dur.
(Linked with skywatch friday)

mercredi 23 mai 2012

Bucolique

Voilà,
tant de paix de beauté et d'harmonie fait monter les larmes aux yeux. C'est un calme trompeur que celui de ces paysages souverains. On en oublierait presque la Menace toujours présente . Dans ce pays l'on ne peut jamais se trouver à plus de 200 kms d'une centrale nucléaire. (Linked with skywatch friday)

mardi 22 mai 2012

Triptyque

  


Voilà
j'ai pris ces trois photos à deux endroits différents dans un laps de temps relativement court, celui d'un trajet claudiquant me ramenant chez moi, tard hier soir. Celle du milieu a été faite en dernier, et aussitôt envisagée comme devant être encadrée par les deux autres afin de former un triptyque. Je les ai traitées dès mon retour. Je n'ai aucune idée de la raison de cette agencement. J'essaie de me formuler à moi-même sa signification secrète, sa nécessité, mais cela reste confus. Il fallait cependant que cela soit. J'avais envie de voir cela, comme ça, et qui était sans aucun rapport avec les heures agréables surprenantes et détendues qui avaient précédé au Zimmer. Vouloir voir "ça" dénote cependant un état d'esprit à défaut d'un réel point de vue. Comme s'il s'agissait de baliser mes jours. Oui je balise - baliser c'est aussi un terme d'argot pour dire qu'on a peur, non ? - Est-ce de me sentir fragile et incertain à moi-même, si souvent déconcerté non seulement par ce qui m'échappe mais encore par ce que je crois saisir du Réel, que je m'accroche de la sorte à ces repères de plus en plus ténus et m'enchante de la vison de détails ? Pourtant parfois, il me semble que je n'y suis pour rien, que c'est le monde qui vient à ma rencontre. Peut-être ma vie s'est elle fondée sur cette illusion : j'étais enfant, tranquillement emmitouflé, abrité ; je sentais l'air sec et froid au dehors ; le monde bougeait et j'étais immobile tout à ma contemplation ; le monde bougeait lentement ; je n'avais rien d'autre à faire que regarder le monde ; je croyais que le monde s'offrait à moi comme un spectacle. Je ne comprenais pas que j'étais dans une poussette et que c'est moi qui était transporté dans ce monde. Les plus beaux voyages sont ceux que j'ai imaginés ou suscités, ceux qui m'ont traversé. Peut-être ne suis que cela, rien que cela, juste une vibration dans l'écho de cette sensation, lointaine, l'âme de l'enfant livré aux rémanences :-)

lundi 21 mai 2012

La poisse



Voilà,
qu'un aussi ridicule incident, touchant un os - quoi un os ! un misérable osselet qui a survécu à l'évolution on se demande encore pourquoi -, provoque autant de désagrément, suscite un tel embarras dans l'exécution de la moindre tâche quotidienne, rende périlleux ce qui est ordinairement banal, mobilise autant d'énergie afin de contrer la douleur, transforme en périple le moindre déplacement et réduise non seulement ma démarche à celle d'un grand invalide mais aussi certains importants projets à néant, voilà qui s'avère non seulement humiliant mais aussi grotesque et fatigant. Quand cela finira-t-il donc cette poisse, toute cette poisse ? Contraint donc, de rester toute la journée immobilisé, ce qui avec ce froid et cette pluie de Novembre au cœur du printemps rendrait la chose un peu plus supportable, ne serait-ce le mécanique rugissement des marteaux-piqueurs qui vacarment sans discontinuer en contrebas dans la rue. Et si mon sort demeure encore pour le moment plus enviable que celui des ouvriers qui les manipulent,  je me refuse cependant à rester coincé ici, dussé-je encore marcher comme un petit vieux et grimacer à chaque pas.

dimanche 20 mai 2012

Murs de Paris

  

Voilà
"Je me suis dit que Paris où les murs et les quais, l'asphalte, les collections et les décombres, les grilles et les squares, les passages et les kiosques nous apprennent une langue si singulière devait nécessairement être le lieu où, dans la solitude qui nous étreint, absorbés que nous sommes dans ce monde d'objets, nos relations avec les êtres atteignent la profondeur d'un sommeil où les attend l'image de rêve qui leur révèle leur vrai visage" Walter Benjamin (Linked with Monday Murals)

jeudi 17 mai 2012

Marc'O


Voilà
ce soir à la cinémathèque, présenté par Bulle Ogier dans le cycle qui lui est consacré, a été projeté l'excellent film de Sébastien Juy, "L'archipel du cas 'O" sur Marc'O, metteur en scène de théâtre, réalisateur, performer, agitateur d'idées et de formes, découvreur de talents (Kalfon, Bulle Ogier, Pierre Clémenti, Catherine Ringer). Agé de 85 ans, il a gardé la jeunesse et le sourire de ceux qui sont restés dans l'enfance de l'art. A travers ses compagnonnages et ses aventures artistiques, on découvre que cet homme est une figure majeure que sa radicalité a toujours plus ou moins maintenu dans les marges de la notoriété - mais comme dit Godard, ce sont les marges qui font tenir les pages -. Je ne développerai pas les éléments biographiques que relate le lien wikipédia. Dans le film il parle aussi brièvement de ses années d'enfance où, parce que son père travaillait pour Michelin à l'étranger, il s'est retrouvé en Allemagne en 1934 pendant l'accession des nazis au pouvoir et en Tchécoslovaquie en 1938 lors de l'invasion allemande. Il évoque aussi, lors de la présentation du film d'Isidore Isou qu'il a produit et qu'il présente hors compétition au festival grâce à l'entremise de Cocteau (on comprend implicitement qu'il dispose d'un certain capital social et économique sur lequel il est assez discret) sa rencontre avec un petit groupe de lycéens passionnés par le lettrisme au nombre desquels se trouve Debord, à qui il recommande de monter à Paris s'il veut mener à bien ses projets d'écriture. Son activité au centre américain est un peu abordée (je me souviens d'un excellent documentaire sonore rediffusé sur France Culture il y a quelques mois racontant l'extraordinaire effervescence artistique de ce lieu dans les années soixante soixante dix, et dont il fut l'un des des protagonistes - et c'est dommage qu'il n'existe aucun livre sur ce sujet). Le documentaire est constitué de nombreux extraits de ses films en particulier "Les idoles" qui fut un événement majeur de la scène parisienne en 1967. Il parle aussi de Maurice Girodias dont le lien Wikipedia ne dit pas qu'en plus de ses activités d'éditeur il fut le créateur d'un des tous premiers café théâtre de Paris. En 67 Marc'O se trouve en Italie, où dans une ville de province, il veut organiser un happening dans un théâtre. Suite à l'interdiction du préfet, le théâtre est occupé pendant trois mois. C'est la préfiguration de ce que l'histoire contemporaine italienne, appelle "le mai rampant". On voit aussi une photo de lui à Rome en compagnie de Dany Cohn Bendit avec lequel il a un projet de film auquel Godard devait être associé et qui finalement ne verra pas le jour. Plus récemment il a participé au mouvement social de 1995 avec son "laboratoire d'études pratiques sur le changement".  Pour ma part je garde un souvenir assez intense de la première de son spectacle "Le triangle frappe encore" en 1976 ou 77 salle Gémier du théâtre de Chaillot, où il y avait entre autres Bulle Ogier, Clémenti, Louis Navarre, Raphaelle Devins... et du chahut qui avait suivi sa réception. je me rappelle du décor métallisé et d'une écriture totalement déconstruite qui rompait avec ce que j'avais jusqu'alors entendu au théâtre. 

mercredi 16 mai 2012

Marcheurs

Paris, Jardin du Luxembourg Mars 2012
Voilà
début mars, il y eut quelques beaux jours. Depuis, le printemps tarde à s'installer. Aujourd'hui malgré le soleil, il fait plutôt frisquet. Mais peut-être que c'en est fini des printemps radieux, des étés resplendissants. Donc, je m'aperçois que j'ai gardé pendant deux mois cette photo disons "au chaud". Je ne sais pas si ces gens s'entraînaient pour un trekking à venir, mais pendant quelques secondes - car ils allaient d'un bon pas - ils m'ont laissé supposer que même marcher pouvait s'envisager comme une expédition. Avaient-ils une "feuille de route" ? Cette vieille expression militaire (que ne l'ai-je entendu dans mon enfance) fait depuis quelques années florès dans le monde de l'entreprise et des affaires. Sans doute l'exigence de voir chacun dans son travail marcher comme un bon petit soldat. 

mardi 15 mai 2012

Village Bercy


Voilà
je n'ai pas vraiment connu le village Bercy du temps de sa splendeur. Je le regardais de loin, depuis le métro, lorsqu'il m'arrivait de passer par là. J'avais la vague envie de m'y promener, mais je ne me suis finalement jamais aventuré dans la halle aux vins. Je pensais que c'était réservé aux professionnels et qu'on ne pouvait y accéder comme ça. Les chats qui vivaient là, dit-on, étaient saouls à force de laper les gouttes des tonneaux. Je sais qu'il a existé un livre de photos, avec une préface de Blondin que j'ai autrefois feuilleté en librairie, mais il a aussi disparu de la circulation. De vieux amis qui auraient pu être mes parents, m'ont évoqué des repas en plein air, là-bas, bien arrosés, où, quand venaient les beaux jours, on mangeait de l'entrecôte charolaise cuite au barbecue. Lorsque j'y suis finalement allé pour y faire quelques clichés, la démolition était imminente et c'était déjà un village fantôme. Plus personne n'y travaillait. Je me rends assez souvent par là maintenant. Il y a la cinémathèque que j'ai découverte vers 2007, je crois que c'était à l'occasion de la rétrospective Monicelli, et puis le jardin que j'aime bien, et où l'on a gardé les platanes quelques maisons, et des traces des rues pavées. Hier Pascal m'a laissé un message pour me rappeler que le cycle Bulle Ogier avait commencé. (Linked with the weekend in Black and white)

samedi 12 mai 2012

Mais la plage elle-même


Voilà
dans le rêve j'étais devenu non plus le promeneur avançant paisible sur cette plage d'autrefois, mais la plage elle-même déserte et balayée par le vent. Rien que pensée livrée à l'étendue, sans contrainte ni limite mais aussi souffle embruns et lumière. Non loin sur une terrasse, joyeux et turbulents, des enfants me racontaient en buvant un chocolat chaud, et leurs voix dans la douceur de cette fin d'après-midi mentionnaient des jeux d'un autre siècle.... (linked with the weekend in black and white)

vendredi 11 mai 2012

S'abstraire

Le Gosier 2010
Voilà
c'est un lointain souvenir d'une journée d'errance. Dans l'implacable lumière où je tentais de poser un regard autre sur toute chose qui s'offrait à moi, il arrivait que la rassurante géométrie d'un jeu d'ombres et de couleurs retint mon attention. La nuit je pliais dépliais et repliais les images du jour glanées au hasard dans le désordre et la confusion où j'avais été jeté. Les aboiements des chiens dans la nuit lourde et poisseuse, le chant des coqs au petit matin ravivaient le sentiment de tristesse et de solitude qui ne me lâchait pas.

jeudi 10 mai 2012

Saveurs du soleil


Voilà,
les thés dont les saveurs sont associées au soleil et au retour des beaux jours. Façon de croire, en se raccrochant aux petits rituels intimes, à la permanence de certaines choses, même si les faits confirment que le chaos gagne de plus en plus et de toutes parts. Il est possible que ces menus plaisirs, deviennent eux aussi un luxe qu'il ne sera bientôt plus possible de s'offrir.

mardi 8 mai 2012

La foule

La foule


Voilà
ce soir de liesse où, moins par envie que par désœuvrement, Jérôme Grolleau était venu se mêler à la foule sans toutefois y trouver les amis qu'il était supposé rejoindre, un couple perdu de vue depuis longtemps et croisé là par hasard avait alors ravivé ce chagrin qui - c'était probable vu le peu qu'il lui restait à vivre - continuerait de l'accompagner jusqu'à la fin de ses jours

lundi 7 mai 2012

"Le changement c'est maintenant"

 Rue Suger, Paris 2012
Voilà,
juste espérer que notre nouveau président n'en est pas arrivé là juste pour prouver à son ex-femme qu'il était capable de réussir là où elle avait échoué

vendredi 4 mai 2012

Ce matin, de ma fenêtre


Voilà
le ciel de Paris plus doux que celui d'Alep. Le ciel indifférent, mais si apaisant après une nuit d'insomnie et de questions. Ces voix apeurées au téléphone, lointaines qui bégaient leur colère et leur effroi alors que la terreur autrefois envisagée comme possible se fait désormais de plus en plus probable, palpable... Un autre jour commence. Il faudra faire comme si de rien n'était, le passer avec des salariés qui attendent de moi des réponses que je ne suis pas toujours en mesure de leur donner... J'envie parfois leur capacité à supporter ce qu'ils endurent, et qui est pourtant sans commune mesure et bien douillet au regard des épreuves que traversent d'autres peuples. Sans doute sont ils mieux adaptés aux temps que nous vivons. Et puis l'illusion du confort de la stabilité, leur mois de vacances assuré, la nécessité de rembourser leur crédit et la croyance en la pérennité de ce monde et de ce système les rend peut-être à la fois plus robustes et plus aptes à accepter l'aliénation. Nous partageons brièvement un moment d'échange. Il me donnent à voir des choses d'eux qu'ils ne soupçonnent même pas et qui ont parfois la beauté et l'intensité d'une "petite étoile qui danse". Et puis chacun retourne à ses histoires. 
"Toutes ces vies... toutes ces vies" murmure Nina dans la douceur de la nuit. Les gens sérieux écoutent ce poème avec une condescendance amusée. Treplev voudrait devenir invisible, disparaître. Il sent bien qu'il n'a pas sa place dans ce monde parmi eux et qu'il ne la trouvera pas. Sans doute, est il de tous ces personnages de "La mouette" celui qui a le plus conscience des temps tourmentés où ils vont s'abîmer. Je crains souvent que nous ne soyons à leur image.

mardi 1 mai 2012

Revendication

Défilé du 1er Mai 2012 Bd St Michel
Voilà,
il n'y avait pas que des revendications collectives lors de ce 1er mai 2012. J'ai trouvé, à la fois drôle, touchant et d'une certaine façon, courageux ce jeune homme déplorant sa solitude en brandissant sa pancarte. Il m'a semblé tout droit sorti d'un dessin de Sempé. Un moment, je me suis demandé s'il ne jouait pas dans un film de fiction, si quelqu'un n'était pas en train de le filmer, mais je n'ai rien aperçu de tel pour confirmer cette hypothèse. Était il vraiment en quête d'amour ? Était-ce juste un gag, un pari ? Quoiqu'il en soit, le rose de son pull-over - mais c'est un point de vue de daltonien - m'a paru assez audacieux.

1er Mai, Bd St Michel, près de la Place de la Sorbonne
Il y avait aussi cette sculptrice de bulles. Toutes les promesses électorales n'ont probablement guère plus de consistance que ces dernières.  Mais elles ne prennent pas aussi bien la lumière. 

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