samedi 28 novembre 2009

Patricia J. n'est plus de ce monde

Patricia Jeanneau, Théâtre de Valladolid (1986)
Voilà, 
c'est tombé abrupt. Patricia J. n'est plus de ce monde. Il y a un quart de siècle nous avons travaillé ensemble. Durant près de deux ans nous avions coutume de nous retrouver dans une communauté qui comptait une quinzaine de personnes. On a participé à deux spectacles d'Adrien, dont un qui fait encore date "Les rêves de Kafka". Je me souviens avoir passé quelques jours chez elle, lorsqu'elle habitait encore à Bordeaux, c'était en Novembre 84... Nous étions descendus à Biscarrosse rejoindre Enzo et Catherine, en compagnie de Léon et Joel, nous nous étions promenés dans la ville d'hiver à Arcachon où elle avait passé une partie de son enfance et de sa scolarité au fameux lycée climatique... Les années se sont écoulées... Comme souvent dans ce métier, il nous arrivait de nous croiser, d'échanger quelques mots, de nous donner de nos nouvelles... La dernière fois, c'était le 17 Septembre dernier, lors de la première du "Projet Conrad".... On s'efforce toujours d'oublier que la mort peut nous surprendre n'importe quand, et que notre corps n'est pas notre meilleur ami, qui parfois soudainement décède réduisant à néant toutes les pensées qui le traversaient. Restent les images, comme celle-ci, prise en Espagne, lors de la tournée du printemps 86, l'année de Tchernobyl.

jeudi 26 novembre 2009

Celui qu'il ne voulait pas être


Voilà, 
parfois il fait semblant de devenir un autre qui vit la vie ordinaire des gens qui travaillent régulièrement. Il prodigue des conseils, fait valoir un point de vue, donne à entendre son avis. On l'écoute, on est tout ouïe, on boit ses paroles on prend des notes. On regarde attentivement ses slides. On lui pose des questions, on attend ses réponses.... Il répond, joue son rôle. La plupart du temps au bout de trois jours on lui témoigne reconnaissance et même une certaine gratitude. Autant qu'ils sont tous ont plus ou moins conscience, qu'ils entretiennent un mensonge qui ne peut durer. Pour sa part il ne fait que passer. Il lui arrive d'imaginer qu'il pourrait être l'une de ces personnes dont les visages ne s'impriment pas dans sa mémoire. Ce soir, dans une galerie marchande, au détour d'un reflet, il a reconnu la silhouette de quelqu'un qu'il n'a pas souhaité être.

mercredi 11 novembre 2009

Chiens errants

Collage d'après un photogramme de "Serbis" de Brillante Mendoza
Voilà, 
cette nuit j'ai de nouveau rêvé des chiens errants de Manille, il m'a semblé entendre leurs jappements. C'était très étrange comme la réplique d'un autre rêve fait vingt ans plus tôt. Et maintenant je réalise que c'est demain l'anniversaire d'Herbie Go, que j'ai connu là-bas.

lundi 9 novembre 2009

Le compagnon secret


Voilà,
Alessandro Schiava me raconte qu'il a un compagnon secret, et cela dit-il depuis toujours. Un compagnon qui l'encourage, qui l'incite à ne pas céder, et plutôt même à s'obstiner. Si le compagnon ne dit rien c'est qu'il veille, tout simplement. Voilà ce que pense mon ami Sandro pour qui ce silence est aussi la promesse que tout ou tard une main amicale se saisira de la sienne et qu'un sourire saura apaiser ce qui le tourmente. Comme je le regarde avec un peu de commisération, et peut-être même aussi une légère inquiétude il me fixe soudain et d'une voix vigoureuse précise "Aucun souci je ne suis pas fou, d'ailleurs il le sait lui"
(shared with art journal journey

dimanche 8 novembre 2009

Ombres


Voilà
c'est arrivé comme ça... Centre Georges Pompidou... une vague réminiscence platonicienne. Sensation de marcher dans un monde d'ombres, de reflets et de fumée, et d'être de plus en plus étranger à ma propre existence. Bref, un léger malaise, une certaine confusion. (Linked with the weekend reflections)

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