Voilà,
dans une émission radiophonique du dimanche matin, j'entends par hasard un des passages les plus connus de "La Messe pour le Temps présent" de Pierre Henry et Michel Colombier. J'essaie de retrouver les images que cela convoque. Si cet opus a été créé en 1967 pour un ballet de Béjart joué cette année là ainsi que la suivante au Festival d'Avignon, ce morceau a en outre, souvent été diffusé dans les années soixante-dix sur les radios et dans les publicités. Je me souviens avoir, chez les disquaires où je rôdais dans mes premières années parisiennes, été intrigué par les pochettes argentées d'une collection dédiée aux compositeurs de musique contemporaine intitulée prospective du 21ème siècle, chez Phillips. Oui à cette époque là, le Futur était argenté. D'ailleurs, dans la douceur du printemps 1973, (l'année où grâce au hasard de nouvelles rencontres, j'ai saisi l'occasion de me soustraire de la vision étriquée du monde que m'imposait une famille de militaires), j'ai assisté à cet événement intitulé "Le polytope de Cluny" de Ianis Xenakis, en compagnie de Delphine et Agnès qui étaient mes nouvelles amies.
C'était peu de temps avant que nous ne "sortions ensemble" avec Agnès (l'expression "sortir ensemble" avait quelque chose de paradoxal puisqu'elle désignait une activité consistant à trouver du temps et des endroits clos et peu fréquentés afin de se livrer à des attouchements que la morale réprouvait). Bref, nous étions allés voir cette œuvre, tous les trois, sur la recommandation de leur père, Philippe. C'était en mai. La photo mise en lien suggère assez bien l'état d'abandon et de lascivité que pouvait engendrer une telle performance. Ensuite, profitant de la tiédeur du soir, nous étions allés faire une longue promenade sur les quais. Je crois que les filles se sont déchaussées pour marcher pieds nus. Parfois on s'asseyait au bord du fleuve. On a traîné jusque tard. Est ce que c'est ce soir là où bien le lendemain, profitant de l'absence de ses parents que je suis resté dormir avec Agnès. Ça je m'en souviens c'était le 31 mai qui, cette année là était la fête de la Visitation. Toute la nuit à s'étreindre assez chastement d'ailleurs. Je me rappelle de l'album de Pink Floyd "Atom Heart Mother". Et de Graeme Allwright. Et du "5" de Soft Machine. Et du bonheur intense de cette étreinte.
C'était peu de temps avant que nous ne "sortions ensemble" avec Agnès (l'expression "sortir ensemble" avait quelque chose de paradoxal puisqu'elle désignait une activité consistant à trouver du temps et des endroits clos et peu fréquentés afin de se livrer à des attouchements que la morale réprouvait). Bref, nous étions allés voir cette œuvre, tous les trois, sur la recommandation de leur père, Philippe. C'était en mai. La photo mise en lien suggère assez bien l'état d'abandon et de lascivité que pouvait engendrer une telle performance. Ensuite, profitant de la tiédeur du soir, nous étions allés faire une longue promenade sur les quais. Je crois que les filles se sont déchaussées pour marcher pieds nus. Parfois on s'asseyait au bord du fleuve. On a traîné jusque tard. Est ce que c'est ce soir là où bien le lendemain, profitant de l'absence de ses parents que je suis resté dormir avec Agnès. Ça je m'en souviens c'était le 31 mai qui, cette année là était la fête de la Visitation. Toute la nuit à s'étreindre assez chastement d'ailleurs. Je me rappelle de l'album de Pink Floyd "Atom Heart Mother". Et de Graeme Allwright. Et du "5" de Soft Machine. Et du bonheur intense de cette étreinte.