ce que j'aime dans une image, c'est moins ce qu'elle montre que ce qu'elle laisse deviner. Raison pour laquelle j'ai un penchant particulier pour celles qui attestent que quelque chose nous est dérobé, inaccessible que ce soit dans le cadre ou hors-champ. Ces longues heures durant lesquelles, enfant, je demeurais fasciné par ces deux photos de Jean Péraud déjà présentées sur ce blog, en sont sans doute une des raisons.
Pourtant aujourd'hui, que tous les visages sont dissimulés j'en conçois bien du désagrément. C’est que j’aime regarder les gens. J’y trouve un divertissement nécessaire. J’ai besoin, lorsque je sors, qu’ils soient là, besoin de leur présence, besoin de tous ces visages. Oui ce qui me fascine littéralement c’est la multiplicité de toutes ces différences et le constat que l’autre est toujours dissemblable à moi-même. Il constitue une singularité peut-être inaccessible, mais qui agrémente mon paysage et le rend supportable parce que riche de possibles. Même si c’est une illusion, je peux croire que quelque chose de nouveau peut advenir. Mais aujourd'hui, c'est la possibilité même de cette illusion qui m'est interdite.
(Linked with our world tuesday)
Bonjour Arnaud, j'ai pris un peu de congé,
RépondreSupprimerPetit à petit, je vais rattraper le temps perdu
compliquée. C'est une joie de vous saluer.
La photographie que vous montrez est un regard subtil,
émotionnel, à la recherche d'autres réalités.
Santé et beauté.
Ta photo (tes photos en général) laisse deviner ton amour pour la découverte des gens, des mystères de chacun, des mille questions qu'on peut se poser sur eux.
RépondreSupprimerBonne journée, merci pour ce billet que je trouve émouvant.
J'aime aussi vos photos... et je comprends ce désir et cette fascination pour les visages, ils me fascinent aussi mais j'ai dû commencer à m'habituer à prendre des photos de personnes portant des masques... je n'aime pas comment le masque cache les visages
RépondreSupprimer