même dans la plus grande détresse ils faisaient encore preuve de cynisme. Le monde les avait abandonnés, ils trouvaient cela injuste. Un temps ils avaient cru que tout était possible, les drogues, les femmes les hommes, l'argent flambé, le jeu, les plaisirs extrêmes, les nuits speedball au Palace, les seringues partagées sur des plateaux d'argent, c'était ça la vie intense avec la sensation vague que l'Empire s'écroulait doucement, et que tout était permis qu'il y avait quand même le temps de jouir d'une vie qui n'exigeait pas de postérité à quoi bon et puis l'effroi avait fait sa soudaine irruption dans leur existence, et certains fortunés dans leur infortune s'étaient dits que quitte à crever mieux valait le faire au soleil, alors ils étaient partis très vite sachant que le temps leur était désormais compté. Tant qu'ils pourraient ils continueraient de baiser - car n'est ce pas la seule activité qui nous délivre de la pensée du néant ? - et ils ne s'en privaient pas contaminant sans scrupule de très jeunes garçons, des filles à peine pubères qu'ils payaient parfois, ce n'était plus leur problème puisque désormais songeaient-ils un grand temps de peste était revenu et qu'ils savaient eux que tout se paye en monnaie de singe... Mais la bête était vorace et pressée avançant sans discernement. Bientôt l'on vit errer sur les plages paradisiaques de Boracay, Bali Goa, et tant d'autres, des corps décharnés, couverts de tâches, que l'on retrouvait parfois inertes et sans vie au pied d'un palmier, ou dans la chaleur moîte d'un bungalow comme ces baleines et ces dauphins qui viennent s'échouer parfois sur le rivage....
Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Publications les plus consultėes cette année
-
Voilà, mercredi dernier je suis passé par la rue Férou qui relie la place Saint Sulpice à la rue de Vaugirard. La nuit tombait paisiblem...
-
Voilà Juste cet étrange moment dans la lumière du matin un léger vertige un soudain éblouissement une fugitive sensation d'ir...
-
Voilà en passant par la rue des Archives, il y a quelques jours m’est apparue cette façade d'un bar gay du marais. C'est très ...
-
Voilà, "Ne pas tenter de comprendre ; ne pas analyser… se voir soi-même comme on voit la nature ; contempler ses émotions comme ...
-
Voilà, la défaite de l'Occident est vraiment consommée dans la mesure où 48% de la population des États-Unis envisage d'accorder u...
-
Voilà, dimanche soir, à Avignon, sur la petite place du cloître, si charmante. Comme si rien ne s'était passé. Shared with my corner ...
-
Voilà, " Quand certain policier arrête certain criminel, le criminel ne serait souvent pas moins fondé à demander au policier que ...
-
Voilà, " J’ai mal à la tête et à l’univers entier. Les douleurs physiques – plus nettement douleurs que les souffrances morales – ent...
-
Voilà, j'ai aperçu il y a quelques mois cette peinture murale dans un couloir de correspondance entre le métro et le réseau ferré de la...
-
Voilà, boulevard Raspail, on pouvait apercevoir il y a quelques mois, cette peinture sur la vitrine d'un salon d'esthéticienne je ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.