Voilà,
j'ai des souvenirs qui remontent très loin. Des sensations qui ne m'ont jamais quitté. Celle par exemple d'être chaudement emmitouflé, protégé dans une poussette où je suis assis. Je l'ai déjà dit, mais le redire me fait plaisir. C'est un autre contexte qui m'y fait songer. L'air est froid, je le sens sur mes joues, mais ça va. Le ciel est très bleu, le monde défile doucement au rythme de la marche de qui me pousse. Il vient à moi. Ce n'est pas moi qui avance vers lui, dans lui, c'est lui qui vient à moi me remplit et fait de moi un monde. Je n'ai pas conscience de mon mouvement mais du sien. Le monde n'est pas encore une adversité, c'est une offrande, un émerveillement. le monde est neuf. D'ailleurs le monde n'existe pas en soi : je suis le monde. Je suis un monde qui se remplit. Je ne suis pas un corps. Je suis sans contour, sans mesure. Il n'y a ni dedans ni dehors. Il n'y a que de la perception. J'accueille grâce et disgrâce avec équanimité puisque je ne peux nommer ni l'une ni l'autre. Je suis encore dans l'esprit du zen, donc.
Enfant, j'étais déjà fasciné par les flaques. Non seulement le ciel s'y reflétait, mais les perspectives qu'elles proposaient me déconcertaient. Ce monde fragmentaire et inversé paraissait receler de bien grands mystères. Et surtout il surgissait à l'improviste ici ou là, semblant répondre à une loi qui échappait à ma compréhension. Plus tard, quand la question de Dieu se fût un peu précisée, il me sembla qu'il devait aussi se cacher dans les flaques. Ses intentions étaient toujours menaçantes. Pensez donc, si l'on croquait l'hostie, si on mangeait moins d'une heure avant la communion, si on pétait à l'église c'était péché mortel. Sans parler des péchés capitaux. Lui le Très-haut qui était partout devait nécessairement se dissimuler dans les flaques pour nous observer aussi de très bas, par ruse, par espièglerie et pour s'amuser à nous tourmenter un peu plus. Je marchais dedans parfois, juste pour Lui signifier que je n'étais pas dupe. Bon, depuis évidemment j'ai compris que Dieu n'existait pas, ou que s'il était, il était en toutes choses bonnes ou mauvaises, indifférent et sans intention ni volonté.
Linked with weekend reflection
God hiding in the puddles! A very unique idea. Wonderful picture!
RépondreSupprimerBonne Année !
RépondreSupprimerExcellent photo! This is my favorite kind of photography. It has everything I like: Street, black and white, reflections, and Paris.
The question of God's existence and motives can be confusing until we simply reach out to God by asking Him to make Himself known to us. The Bible tell us if we seek Him with our hearts, we will find Him. Ask Him to show you who He really is. He is so good and His love is almost beyond understanding. Ask Him for faith. I know that you have a view of God that is contrary to what I'm writing, but I write from personal experience. :-)