Voilà,
"ô tant de ciel s'en allant vu de si près ;
ô tant de ciel sur tant d'horizon."
Je me suis souvenu de ces vers de Rilke, l'année dernière, c'était fin Juillet, alors que je me promenais sur une nouvelle piste cyclable que je venais tout juste de découvrir. Elle m'offrait un panorama insolite que bien sûr j'avais déjà vu, passant en voiture, mais sans qu'il me fut pour autant possible de m'attarder un moment et de sentir l'odeur du fleuve.
Je ne m'explique pas pourquoi cette perspective me touche. Peut-être y vois-je un Paris, inhabituel, presque fictif. Il y là une sorte d'utopie new-yorkaise miniature que j'ai déjà évoquée dans un billet précédent, , avec cette mini skyline et la statue de Bartholdi.
Je me sens toujours dans un curieux transport, à cet endroit. Tout me
semble un peu irréel, fictif, comme s'il s'agissait d'un décor. Bon heureusement la tour Eiffel, est toujours aussi aérienne, élégante et légère. La tour Eiffel semble toujours jeune.
Il n'y a rien d’haussmannien là. Et puis la Seine, qui n'est plus tout à fait parisienne parce que les bateaux-mouches ne s'y aventurent plus. Ce sont des navires plus gros qui embarquent là pour des croisières longues conduisant à l'estuaire du fleuve. D'ailleurs ce point de vue est assez peu touristique, car de ce côté-ci des berges — celui d'où j'ai pris la photo — il n'est guère possible de marcher à pied, et les étrangers ne s'y aventurent pas.
Ces tours que l'on aperçoit ont la particularité d'être habitées par de nombreux iraniens qui avaient acheté des pieds-à-terre avec les bénéfices engrangés lors du premier choc pétrolier de 1973 particulièrement profitable à la haute bourgeoisie sous le règne du Shah. Les tours étaient alors encore en construction, mais représentaient un excellent investissement. C'est ainsi que le quartier devint le premier point de chute des riches exilés après la révolution de 1979.
Sinon, mais c'est très anecdotique, ce billet est le 2500me de ce blog. Je me demande de plus en plus souvent, pourquoi je continue. Si tout cela est bien utile.
Congratulations on your 2500 blog-stone. Nice contrast with the old and new, injected with interesting history lesson. Best wishes!
RépondreSupprimerCongratulations on your 2500th post. Less and less bloggers left these days so thanks for hanging in there. Where I live, Tulsa, Oklahoma, is an oil business town and there are several large buildings here from the last big boom, back in the late 1970's. We are famous for having many art deco buildings from the 1920's here as well. They were built during the first big oil boom in the 20's when Tulsa was the Oil Capital of the World. They are still standing because of the oil bust from then until the 1970's.
RépondreSupprimerWhat a beautiful skyline!
RépondreSupprimerGreat cityscape!
RépondreSupprimerInteresting skyline.
RépondreSupprimerUtile, écris-tu. Pour quoi faudrait-il que ce le soit? Faire circuler la poésie comme je le fais l'est-il? Bof, je ne me pose pas la question.
RépondreSupprimerContinue à nous faire penser, à râler, à nous ravir les yeux.
Et merci pour ces 2500 billets!
ah oui faire circuler la poésie est très utile et même nécessaire
SupprimerThat´s novel point of view of Eiffel Tower. Usually there´s a city scape in foreground. I like this better.
RépondreSupprimerLe ciel de Paris, tres joly. Je aussi aime Rilke beaucoup.
RépondreSupprimerCongratulations!!! This is a new shot for me.
RépondreSupprimerWorth a Thousand Words
An unusual view, and as you say, there is somewhat unreal and out-of-place feeling it generates next to the Eiffel tower. Congratulations on your 2500th post - yes of course you must keep going: First for yourself and then for your readers (and I'm thinking also of your daughter, who one day will re-read these posts with great fondness and nostalgia!). Thanks for taking part in the "My Sunday Best" meme.
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