Place des Vosges, septembre 2023 |
Voilà,
C’est le dernier jour du mois. Jamais paraît-il, Septembre n’a été aussi chaud en France. C’est une chose que je n’ai même pas réalisée ni ressentie. J'ai juste pensé — comme lorsque je passais la semaine dernière par la Place des Vosges — "c'est une belle arrière-saison". Ce n'est pas spectaculaire comme les pluies diluviennes qui se sont abattues sur New-York pour nous rappeler qu'il y a vraiment un changement climatique. Et, pour celui qui vit en ville, l'aridité dramatique et la sécheresse des campagnes n'a pour le moment rien de concret. Sauf le prix des fruits et des légumes. En ayant passé un mois d'Août à Paris plutôt frais, j'en ai presque oublié le juillet torride d'Avignon. Et puis sont arrivées les soirées tièdes et festives de la coupe du monde de Rugby, qui crée un peu de joie et d'insouciance aux amoureux de ce jeu. On oublie vite. Tant d'informations de tous ordres s'accumulent.
Également connue sous le nom d'amnésie environnementale, l'amnésie écologique (shifting baseline syndrome), se caractérise par la perte progressive de la mémoire collective de la société concernant l'état précédent de l'environnement naturel et les changements qui ont eu lieu au fil du temps. Les humains ont donc tendance à oublier ou à sous-estimer l'ampleur des dégradations environnementales et des perturbations qui sont advenues au cours de leur vie ou de générations précédentes. Ce phénomène se manifeste par une perception erronée de ce qui est considéré comme "normal" en matière d'environnement.
Plusieurs facteurs en sont la cause : les changements environnementaux sont graduels et se produisent souvent sur une longue période de temps et rend difficile la perception de ces changements par les individus au jour le jour. On a ainsi tendance à s'habituer à notre environnement immédiat et à ne pas remarquer les altérations subtiles qui se sont produites au fil du temps.
En second lieu il faut tenir compte des biais de comparaison : les individus ont tendance à comparer leur environnement actuel à ce qu'ils ont connu dans leur enfance ou au début de leur vie, ce qui peut conduire à une perception déformée de l'environnement. Si l'environnement a déjà subi des dégradations avant que quelqu'un n'atteigne l'âge adulte, cette personne peut considérer ces altérations comme normales.
Cela tient aussi à ce que j'évoquais plus haut : notre déconnexion vis-à-vis à la nature : dans les sociétés industrialisées, les environnements urbains se sont multipliés et les individus sont de moins en moins en contact direct avec la nature. Cette déconnexion peut entraîner une ignorance accrue des problèmes environnementaux. On identifie facilement un morceau de musique à la radio, on n'est incapable de distinguer les différents chants d'oiseaux ou d'identifier des arbres.
Ainsi la dégradation tend à se normaliser. Comme si elle constituait une contrepartie normale du processus de développement de nos société. Les médias et la publicité ne cessent en outre de présenter une image biaisée de l'environnement. Ils mettent en avant des paysages naturels intacts dans lesquels se déplacent par exemple des voitures puissantes qu'on nous vante comme étant cent pour cent écologiques. Ce greenwashing contribue évidemment à propager une perception erronée d'un environnement en meilleur état qu'il ne l'est réellement. Ainsi la sous-estimation des problèmes environnementaux entraîne-t-elle une lenteur funeste dans la mise en place de mesures nécessaire, quand il y aurait grande urgence à le faire.
On continue de vivre dans une sorte d’illusion. D’exubérantes végétations ornent parfois les murs de la ville. Si elles flattent nos yeux, elles ne nous protègent cependant guère des particules fines.
Celle-ci, intitulée "Look-up", haute de 22 mètres, a été réalisée par Julien Colombier, en Septembre 2022 pour l'hôpital des 15-20, exclusivement dédié à l'ophtalmologie.
Shared with mosaic monday - sunday smile - my sunday snapshot - my sunday best - monday murals - the good the random the fun - aww monday - wordless wednesday
Oh it's extremely hot here in T&T🇹🇹 as well never been so hot really
RépondreSupprimerAll the best for a blessed October. Thanks for linking to SundaySmiles
Much💛love
Climate change is worrying. Your photo of Place des Vosges reminded me I visited there too long ago.
RépondreSupprimerYour summary of what’s wrong with human beings is impressively complete. We are idiots because we are equipped to see continuity! But we would prefer to see the happy side of all the change, as our amazing politicians tell us to see things. Our conviction of our own innocence is also remarkable.
RépondreSupprimerbest, mae at maefood.blogspot.com
That mural is artistic
RépondreSupprimerThe huge mural is impressive.
RépondreSupprimerYes humans are quite thick. The proof is just all around us and most carry on as if everything is normal. Don't know where this takes us but it doesn't look good. Especially sad for the next generation. A beautiful coloured mural
RépondreSupprimerA beautiful huge mural. Thanks for participating in Monday Murals Kwarkitop.
RépondreSupprimerYour description of humankind amnesia is very true. Sadly we have also felt the changes brought about by climate change. We had the hottest day ever in September (Spring) about a week ago, and yesterday and today it feels like Winter with rain and high winds!
Thank you for joining the Awww Mondays Blog Hop.
RépondreSupprimerHave a fabulous Awww Monday and week. ☺
Such an execatch!
RépondreSupprimerHappy MosaicMonday
Thank you so much being part at
MosaicMonday
Have a fine week. Greetings by Heidrun
Very interesting.
RépondreSupprimerSuch a stunning location - Thanks for taking part and for linking up with #MySundaySnapshot.
RépondreSupprimerTragedy in ancient Greece was based on a flawed protagonist who progresses through a series of disastrous events, even though he is well aware that his actions are leading him to catastrophe. The climate crisis is a tragedy and we are the protagonists who continue our thoughtless flight into the precipice of complete ruin. Thanks for taking part in the "My Sunday Best" meme.
RépondreSupprimer