lundi 25 juin 2012

La ruche du jardin du Luxembourg


Voilà
ce matin j'ai renoncé à mon plan initial. Trop de monde attendait. Ça sera pour une autre fois. J'ai fait un détour par le Jardin du Luxembourg. Je suis allé sur la pelouse, photographier la ruche. Jamais je ne l'avais vue sous cet angle. J'ai un peu traîné. Longtemps que je n'étais pas venu. Surtout par ce côté. J'ai compris pourquoi je l'évite de plus en plus ce coin du jardin. Trop d'images, trop de souvenirs. Mais pas simplement ça. Déposés dans le paysage qui s'offre, les rêves aussi, et les illusions de l'adolescent que j'étais - quelle horrible période - et puis ses frayeurs, ses incertitudes qui malgré les années non pas tout à fait disparu. Quoi d'autre encore ? Ah oui, le futur tel que je le spéculais qui est le présent d'où j'écris (quoique je ne m'imaginais pas alors vivre aussi longtemps), à la fois si semblable et tellement autre. C'est cela que je vois dans ce simple paysage : des images endormies qui s'animent, les silhouettes fantomatiques des jours oubliés qui hantent encore la conscience et réapparaissent à la faveur d'une réminiscence... Choses abolies, espérances contrariése, bonheurs furtifs .... Et en surimpression, différentes formes prêtées à cette idée de soi qu'on nomme identité, qui ne cessent de se mêler, se croiser, s'enchevêtrer s'éclater se recomposer aux prismes d'un temps diffracté.

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