jeudi 26 janvier 2012

De plus secrètes portes


Voilà
 c'est comme une sœur lointaine surgie de nulle part, petite sœur tourmentée qui déchire les couleurs et s'égare parfois dans d'inextricables jardins de ruines. Mais elle a aussi ses palais, aux carrelages impeccables, où musardent les horloges et s'étreignent les statues. Là, les escaliers ont la grâce d'un bruissement d'ailes, des pianos s'y enchâssent, quand les heures s'abandonnent avec la mollesse d'un corps que la sieste alanguit. Alors la clé d'un songe ancien ouvre de plus secrètes portes. C'était quand déjà, ces deux oiseaux perchés, ce timide soleil au bord du canal, le balcon, la fenêtre ouverte où s'égrenaient les notes d'une partita de Bach ? Endors toi petite sœur, apaise toi, et laisse grandir ton rêve d'amour et de pain.

2 commentaires:

  1. Intéressant... ça m'évoque vaguement quelque chose et/ou quelqu'un...
    Mais plus sérieusement, je suis aussi touchée que séduite par ce texte... MERCI !!!

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  2. Votre texte Paula est sublime

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