Voilà,
des mots échappent, et incidemment, bien qu'ils ne procèdent pas de cette volonté, ne visent pas cet objectif, ils assènent une vérité dont plusieurs fois on s'est détourné, à laquelle on ne voulait se résoudre, mais que l'on est bien contraint d'admettre. On s'en veut alors de son propre aveuglement, de cette pitoyable obstination à faire semblant de croire - bien qu'on ait compris depuis longtemps que c'était là une absurdité - qu'on peut s'accommoder du mirage comme s'il était une réalité. On se rappelle d'autres moments, où l'on s'imaginait à une place que, sans pour autant le savoir, on ne tenait déjà plus ou que, pire même, on n'avait peut-être jamais tenue. Comme à Portobello Road, où je regardais les choses sans rien voir venir. Situations où l'on voudrait s'oublier tant on éprouve de honte à n'être que soi, rien que ce bric-à-brac de choses abandonnées.
oui, mais un bric-à-brac qui tient debout, malgré tout. (à quoi bon ? Comment savoir dans nos accumulations et égarements ce sert ou dessert)
RépondreSupprimerEdwin Saunders comme arracheur de dents, voilà qui m'a amusé, malgré ma sympathie pour Bernie.
RépondreSupprimerAt my age I think my whole mind is full of bric-a-brac. time to get out my zen books.
RépondreSupprimerArracher, dents ou hêtres, pour laisser passer l'air et la lumière...
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