il y a ce poème de Saramago qui résonne étrangement
"Je découpe mon ombre sur le mur
je lui donne vie chaleur et mouvement,
deux couches de couleur et de souffrance,
Ce qu'il faut de faim, le son, la soif.
Je reste de côté à la voir répéter
Les gestes et les mots qui sont moi
Figure dédoublée et mélange
De vérité vêtue de mensonge
Sur la vie des autres se projette
Ce jeu à deux dimensions
Où rien ne se prouve par des raisons
Tel un arc bandé sans la flèche.
Une autre vie viendra qui m'absoudra
De la demi humanité qui perdure
Dans cette ombre privée d'épaisseur,
Dans l'épaisseur sans forme qui la résoudra"
toute notre vie elle nous accompagne en silence
RépondreSupprimerCette semaine j'ai pensé à toi en lisant cette phrase de Saramago: "Las tres enfermedades del hombre actual son la incomunicación, la revolución tecnológica y su vida centrada en su triunfo personal." ...une "demi humanité" bien peu tentante.
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