lundi 22 avril 2013

Cicatrices

  

Voilà,
mieux vaut somme toute s'en tenir à ce que le Réel offre de banal et de dérisoire, et à tout ce qu'il porte en lui de cicatrices. Il arrive que le regard y reconnaisse au détour d'un chantier, sur une tôle fatiguée, la forme exacte du sentiment d'abandon qui peut vous saisir parfois, en dépit des années. Et c'est comme l'écho d'un lointain chagrin où tressaille encore ce qu'il reste d'enfance.

2 commentaires:

  1. Il n’y a pas de hasard sans doute et rien n’est banal que l’absence de regard.
    Au milieu je reconnais l’ombre de ton vieux croquis. Qui aurait perdu (ou pas encore trouvé ?) son crayon. L’enfance avant l’enfance.
    J’adore ces photos. Et ton texte enserre le cœur. Comme un souvenir.

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  2. Le regard s'attarde-t-il sur ce qui nous parle ou l'inverse?
    Tu mets du sens et des mots sur des traits et couleurs que personne ne remarque et l'ensemble est superbe. Douloureux aussi.
    Merci, belle journée Kwarkito.

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