Voilà,
en cherchant autre chose je suis retombé sur cette photo prise il y a longtemps au cimetière chinois de Manille, un vendredi après midi, ce détail a son importance. Le cimetière chinois ressemble à un petit village de vacances. Les tombes sont en fait de véritables villas aux architectures contrastées, certaines traditionnelles en forme de pagodes, d'autres plus récentes dans le genre pavillonnaire avec des jardinets. Le week-end, les riches familles qui ont des concessions là, viennent tenir compagnie aux ancêtres et y partager leur repas. Parfois, on y amène le cochon que l'on va griller au barbecue. Celui-là, ne passerait pas la semaine c'était sûr. Je crois que l'enfant le savait. Ce moment si redouté, auquel il ne voulait pas penser, il n'allait pas tarder à arriver. Depuis ce jour, dans mon existence il y a ce petit garçon grave, méditatif et peut-être mélancolique, qui partage les dernières heures du condamné afin de le réconforter. Peut-être lui adresse-t-il de secrètes prières en le caressant affectueusement. Bien sûr c'est une interprétation. C'est ce que j'ai cru comprendre de cette scène aperçue entre les tombes, dans le silence de ma promenade, par une chaude après-midi d'avril. C'était si surprenant et incongru comme ce panier de basket à Baby lane, la section réservée aux enfants morts-nés relégués dans leurs limbes de pierre. (Linked with the weekend in black and white)
en cherchant autre chose je suis retombé sur cette photo prise il y a longtemps au cimetière chinois de Manille, un vendredi après midi, ce détail a son importance. Le cimetière chinois ressemble à un petit village de vacances. Les tombes sont en fait de véritables villas aux architectures contrastées, certaines traditionnelles en forme de pagodes, d'autres plus récentes dans le genre pavillonnaire avec des jardinets. Le week-end, les riches familles qui ont des concessions là, viennent tenir compagnie aux ancêtres et y partager leur repas. Parfois, on y amène le cochon que l'on va griller au barbecue. Celui-là, ne passerait pas la semaine c'était sûr. Je crois que l'enfant le savait. Ce moment si redouté, auquel il ne voulait pas penser, il n'allait pas tarder à arriver. Depuis ce jour, dans mon existence il y a ce petit garçon grave, méditatif et peut-être mélancolique, qui partage les dernières heures du condamné afin de le réconforter. Peut-être lui adresse-t-il de secrètes prières en le caressant affectueusement. Bien sûr c'est une interprétation. C'est ce que j'ai cru comprendre de cette scène aperçue entre les tombes, dans le silence de ma promenade, par une chaude après-midi d'avril. C'était si surprenant et incongru comme ce panier de basket à Baby lane, la section réservée aux enfants morts-nés relégués dans leurs limbes de pierre. (Linked with the weekend in black and white)
Every culture has different habits, but I rather like the idea of spending time with the ancestors. The boy is very serious. Maybe he was the one who looked after the pig. It's a great photo!
RépondreSupprimer...what an interesting cemetery!
RépondreSupprimerInteresting post
RépondreSupprimerVery interesting post.
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