dimanche 16 novembre 2025

Encore traîner à la Butte-aux-Cailles

Voilà,
il y a quelques mois, me promenant à la Butte-aux-Cailles, j'ai photographié ces deux façades décorées par Louyz cette muraliste qui a beaucoup travaillé dans ce quartier. Pour ceux qui sont intéressés par son travail je recommande ce lien.
 

Sinon, la récente lecture du livre d'Éric Hazan, "L'invention de Paris" m'a fourni quelques informations sur cette fameuse Butte-aux-Cailles qui tient son nom de Pierre Caille, qui en fait l'acquisition en 1543. À l'origine, c'était une colline recouverte de prairies, de vignes et de bois surplombant de 28 mètres la rivière Bièvre qui fut entre 1820 et 1910 progressivement recouverte.  Plusieurs moulins à vent  y avaient été bâtis. Il reste d'ailleurs une rue du nom de moulins-des-prés. C'est aussi là que le eu lieu l'atterrissage du premier vol avec équipage d'une montgolfière sur laquelle avaient embarqué le marquis d'Arlandes et Pilâtre de Rozier.
Dans son livre de proses intitulé "Les Ruines de Paris", le poète Jacques Réda évoque souvent ce quartier. Par exemple : L'ombre monte à la Butte-aux-Cailles. Mais une seule lame de verre ou de jade illumine l'horizon, sur quoi les nuages posent un mur qui tient comme par miracle. Toujours je pense au front bas d'une tête que l'esprit visiterait. Deux étoiles déjà scrutent dans la brèche. Il fait humide et froid. Du côté de la Place d'Italie, un tout autre ciel, en touches de pastel rose et bleu dans la rouille d'arbres lithographiques. Je quitte la rue de Tolbiac. Et là, tout de suite, rue du Moulin-des-prés, comme on dit petit jour glisse un petit soir qui pourrait être d'émeute, car on se sent haut et retranché, familier d'un dédale (rue Samson, rue Jonas) où si les silhouettes qui se défilent supposent une épaisse touffe de peuple encore ici concevable, opiniâtre dans sa façon furtive de se cramponner. Il ne manque peut-être que des armes. On en trouverait. De quoi tenir plusieurs jours sous l'effondrement amorcé des façades (rue Vandrezanne, passage Boiton), et sans nécessité d'avoir à défendre une cause : rien que cette fureur, comme le ciel glacial calcinant au loin des forêts de grues."
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4 commentaires:

  1. Great murals Kwarkito. Thanks for participating in Monday Murals

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  2. The Bièvre River has always fascinated me with its ghostly presence in such a long arc through modern Paris, from the suburbs down to the Seine.

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  3. My father spent some time in Paris in 1930. It must have been an amazing time for a young man of 18. Me? I have your posts. I really like the first mural.

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  4. J'aime énormément le travail de Louyz (je ne la connaissais pas) , ton lien montre tant de muraux à La Butte aux cailles ! Plaisir pour elle de créer, plaisir pour les habitants d'être entourés de ces mondes en partie oniriques et si colorés .
    merci, merci.

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