Voilà,
en Janvier dernier, la dernière fois où je me suis rendu à la Maison de la Radio pour y enregistrer des « voice over » pour une émission, comme il m'arrive quelquefois — trop rarement — de le faire, ces fresques joyeuses et colorées dans le hall d'accueil et dans l'escalier qui menait au bar, ont piqué ma curiosité car je ne les avais jamais vues auparavant. Je crois qu'elles avaient été réalisées pour un événement festif qui devait se dérouler dans ces murs durant le weekend qui allait suivre. Je ne sais pas si elles s'y trouvent encore.
J'aime particulièrement la maison de la Radio. Elle fut inaugurée en 1963 par De Gaulle et c'était alors le siège de ce qui s'appelait la RTF. Cet édifice représentait à mes yeux une idée du futur, sans doute en raison de son architecture et j'étais même allé le visiter peu de temps après mon arrivée à Paris. Durant mon enfance, dans le "Journal Tintin" que j'achetais tous les mercredi, des articles lui avaient été consacrés. La radio de mes jeunes années avait pourtant été Europe1, celle de SLC salut les copains et continuerait d'être celle de ma préadolescence à cause de Campus l'émission du soir de Michel Lancelot. Ce n'est que plus tard vers 1972 ou 1973 que j'ai découvert le pop club de José Artur avec son délicieux générique de Claude Bolling, chanté par les Parisiennes dont le refrain joyeux et entraînant me rappelle l'année où je suis arrivé dans les Landes, et la période la plus sereine de mon enfance.
Ce bâtiment où il m'arrive donc occasionnellement de travailler reste toujours aussi fascinant, sans doute en raison de son caractère labyrinthique (je n'ai jamais su m'y orienter) et conserve quelque chose d'irréel est énigmatique. C'est aussi l'image d'un futur qui n'a pas eu lieu, celui que mon enfance imaginait Ces mondes qui ne sont pas advenus et que je portais en moi ne constituent autant que les actes que j'ai pu poser tout au long de ma vie. Ils n'en demeurent pas moins à leur façon, des événements — secrets, fantômes — mais des événements tout de même. D'ailleurs, comme le faisait remarquer Borges, on ne sait si la réalité relève du genre réaliste ou du genre fantastique.
Sur la photo, on peut remarquer sous l'esplanade les tentes de sans-abri, en bordure de la voie rapide qui longe la Seine. ça par contre c'est du genre réaliste et bien sordide.
Nous écoutions la même chose, Campus et le pop club, puis j'ai quitté la Belgique et pendant plusieurs années pas de radio en langue française. Heureusement ici on entend très bien les chaines étrangères.
RépondreSupprimerSouvent le réaliste et le fantastique sont intimement liés, on ne sait trop si c'est une bonne chose...
When we did the Seine cruise one evening, the govt had just given the unhoused people red tents, so there were masses of bright red tents under every bridge we floated under. It was a surreal (and sad) juxtaposition of affluence and poverty. I still think of that, 30 years later! Anyway, I didn't know you did voice work. It seems very glamorous. I'm glad you still get some gigs. Love the mural too. (And loved Tintin.) #MuralMondays
RépondreSupprimerThe murals are the best in styles
RépondreSupprimerI still enjoy Tintin :) Both murals are lovely and the Radio House building is very nice. Thanks for participating in Monday Murals Kwarkito.
RépondreSupprimerLove the mural! Take care, have a great day!
RépondreSupprimerCouldn`t translate today... Another round of MosaicMonday in beautiful May... and I am very happy about your contribution. More pictures this week that show your surroundings, nature, something of your everyday life.
RépondreSupprimerThank you for your participation. Have a good time, best wishes from Heidrun
Childhood memories are often the ones that cause the most sweetly-bitter pangs of nostalgia to overcome us later in life. What a lot of could-have-beens, might-have-beens and should-have-beens linger in those labyrinthine corridors of that building and are mirrored in the corridors of your mind... Thanks for taking part in the "My Sunday Best" meme
RépondreSupprimer