cette nuit en parcourant les nouvelles, j'ai appris la récente disparition de Chinua Achebe dont j'avais, il y a quatre ans, grâce à mes camarades africains Paulin Tadié et Mary qui travaillaient sur le "Projet Conrad", découvert le si puissant livre "Le monde s'effondre" ("Things fall apart"). Grace à Etienne aussi, tellement passionné d'Afrique et si érudit concernant l'histoire de ce continent. Il dirige en ce moment l'Alliance française de Bangui, et vu la situation sur place sans doute ne va-t-il pas tarder à être rapatrié d'ici peu. Je ne peux m'empêcher d'associer ce bouquin à cette période étrange où je croulais sous le travail, à ce moment de confusion dans ma vie, à tous ces événements intimes (disparitions deuils pertes) qui sont alors survenus. Qu'ai je fait depuis en quatre ans ? Peu et beaucoup me semble-t-il. Je suis beaucoup allé à la cinémathèque. J'ai fait des photos. Quoique branché sur un réseau social, je me suis quand même petit à petit désocialisé. Mais bon je me suis efforcé d'écrire, plus précisément de donner publiquement à lire ce qui pouvait me traverser. Je me suis contraint à ce blog - en dépit de la crainte d'être jugé - pour m'ouvir un peu sur le monde, mais aussi pour réaliser qu'il n'y avait peut-être pas lieu de tant s'angoisser sur cet acte-là. Que je pouvais le faire. Tant pis si ça m'échappait. C'est toujours ça.... Cela m'a permis de belles découvertes. Mais maintenant il faut que je remettre le nez à la fenêtre. La vie intérieure c'est bien, mais on peut y moisir. J'ai retrouvé cette photo de ma table de travail prises lors de ces longues séances de discussions dramaturgiques où l'on passait de Brecht à l'Afrique. C'est aussi un monde en moi qui s'écroulait mais je ne le savais pas encore.
Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Publications les plus consultėes cette année
-
Voilà, après une année 2023 inédite en terme de chaleur, juin 2024 a été le mois de juin le plus chaud jamais mesuré. Il s'agit du tre...
-
Voilà, j'aime ça tout est fait déjà l'image est là n'attend que moi ne veut pas être oubliée appuyer il suffit juste ...
-
Voilà On leur dit que s'ils ne consomment pas les fruits et légumes qui ont poussé dans la zone, ils manqueront à leur devoir ...
-
Voilà, j'aime, depuis le quai de la station Boulainvilliers que j'ai longtemps appelé Bougainvilliers (de telles fleurs, il n...
-
Voilà dans l'œil mort du civil gisant à terre, frémissaient encore les mirages d'un autre monde. Des insectes aux ailes f...
-
Voilà, je ne me lasse pas des quais de Paris. j'aime m'y promener à toute heure. Là c'était le soir, il n’y a pas si longtemps, ...
-
Voilà, l'orage est passé, le jour décline doucement, bientôt on ne fera plus la différence entre un fil noir et un fil blanc. Ils son...
-
Voilà, C’est déjà la fin des vacances d'été. C’est toujours un peu triste cette période. Cet été là aura été particulier tout de mêm...
-
Voilà, je m'étonne que l'espèce humaine, plutôt que d'affronter les défis écologiques qui s'imposent à elle, préfère s...
-
Voilà, une rue déserte et c'est comme si la ville m'était offerte. Sur le pavé humide luisent tant de souvenirs. Je retrouve ...

Nous pouvons mettre le nez à la fenêtre si le coeur nous en dit, nous confiner itou. D'autres font l'un et l'autre de façon inconséquente et, sots que nous sommes, nous croyons un temps à leur force qui n'est que faiblesse, à leurs affirmations qui ne sont que bouées du Titanic. Je vous suis assez pour dire "vous" et pour dire "nous", chaque pronom à sa place. Et, pour résumer à "nous" et pour vous donner courage, je suis sûr que certaines gens sensibles de tous continents sont en fait les mieux lotis et ne passent pas sur Terre pour rien. Mais pour remonter dans votre propos, il est triste que je n'ose pas emmener mes enfants dans une Afrique (du Nord quant à moi) que j'ai un peu connue. Merci - au nom des autres aussi, je me hasarde, je ne pense pas vraiment qu'ils dénieront - pour cette immense onde d'art, de régulière honnêteté dans l'art, de bienfait que vous dispensez. Rien, rien ne vous enlèvera ça - que vous croyiez vous enfermer ou croyiez sortir, et pardon pour ce propos intrusif de quelqu'un à qui vous faites du bien.
RépondreSupprimer