Voilà
je continue avec
une autre liste. C’est une expression tout à la fois de la futilité et de la paresse. Ça me va très bien. Cette fois-ci ma liste des pochettes de disque préférées.
J’aurais adoré
réaliser une pochette de disque dans ma vie. J'ai essayé à une époque. Dans les années quatre-vingts. Sans succès.
Half mute de Tuxedo Moon parce que j’ai trouvé alors très fort ces figures inspirées du constructivisme sur ce fond d’aquarelle. En plus l’album est génial
Flying lizards. Acheté sensiblement à la même époque que le précédent. A cause des xérographies au format cartes postales comme celles que je réalisais alors. J’avais acheté le disque sans l'écouter juste pour la pochette. Et je l’avais beaucoup aimé. En plus il était en vinyl blanc
La pochette de
"Drums and wires" d’XTC. Un pur chef d’œuvre de graphisme. Et aussi un superbe album
L’album
"Fear of music" des Talking Heads. Avec son papier gaufré noir impossible à reproduire sur l'écran
"Sticky fingers" des Stones par Andy Warhol. Je l’ai avec une vraie braguette !!!
Celle du
Off the coast of me le premier album de Kid Creole and the Coconuts pour ce qu’elle apportait d’exotisme de pacotille dans la grisaille des jours parisiens et pour la nonchalance du morceau qui donne son titre à l'album
la pochette de
One step beyond premier LP de Madness, à cause de la jeunesse perdue
Celle d'
Abraxas de Santana, sur laquelle on pouvait passer beaucoup temps à explorer les détails quand on avait un peu trop fumé
Celle de l’album
5 de soft machine dont j'ai déjà parlé avec le chiffre noir sur fond noir, remarquable travail de graphisme et d'impression, principe réutilisé plus tard par Art Spiegelman pour la couverture du new-Yorker après
l’attaque terroriste sur New York et la destruction des Twin towers
Celle du premier album des B52's à cause du jaune et des silhouettes des membres du groupe retouchées en à-plats de couleurs, et pour la futilité dansante. Et d'ailleurs la chanson 52 girls n'est elle pas une liste ?
Celle du premier album de Cure, avec l'aspirateur contre le frigidaire, que je trouvais délicieusement prosaïque et banale. Et aussi à cause de la typographie du nom du groupe qui n'a jamais changé
Tarkus d'Emerson Lake and Palmer que j'avais acheté d'occasion à dix-sept ans, pour la vivacité de certains souvenirs associés à cet album, en dépit du surréalisme de pacotille qui frôle le kitsch et
le mauvais goût.
Who's next j'adore ce montage en dépit du mauvais goût certain de l'image
Breakfast in America pour son côté rétro et sa citation des années cinquante, et parce que beaucoup de bons et de moins bons souvenirs me lient à ce disque et à un certain été 79 qui fut éprouvant à bien des points de vue et aussi très fécond sous d'autres aspects.
Meddle de Pink Floyd qui représente un gros plan d'oreille plongée dans l'eau, et m'évoque irrésistiblement une certaine chambre
Close to the edge à cause de ce magnifique dégradé de vert réalisé à l'aérographe, et aussi à cause du lettrage neo-psychédélique aussi. Je me souviens qu'à l'époque j'aimais beaucoup les dessins de Roger Dean qui illustrait leurs pochettes. Et puis même si de nombreuses connaissances considèrent que c'est une faute de goût j'adore cet album qui m'a beaucoup fait planer en dépit des textes pseudo poétiques lourdingues. Et ce disque me fut offert pour mes vingt ans par un être cher.
Penguin Café Orchestra, parce que j'aime ce genre d'image surréaliste, et j'adore les pingouins, le mot pingouin me ravit, — et dans ces exercices de théâtre à la con où il s'agit de s'identifier à un animal, j'adorais faire le pingouin, c'est très facile pas fatigant et particulièrement efficace
je peux faire ça pendant des heures — et puis cet ensemble orchestral délicieusement british me ravit.
Ummagumma à cause de l'image dans l'image dans l'image
"Wish you were there" réalisée par Storm Thorgerson avec l'homme d'affaire qui serre la main d'un autre en train de brûler
allez je m'arrête là, même si c'est ce dont on est le plus sûr il n'est jamais bon de réveiller certains souvenirs
(Linked with monday mural)